mardi 28 février 2012

Glozel : encore des fantasmes...

Je lis ce matin  sur un site  du net que Glozel daterait de 17 000 ans et que les signes apparaissant sur les "tablettes inscrites" constitueraient ainsi le premier alphabet connu! Je pensais un peu naïvement que l'on en avait terminé avec ces histoires abracadabrantesques des années 1925-30  . Non, cela resurgit: Il faut croire que l'excellente émission d'Europe 1 en début de mois a éveillé ou bercé des illusions ...

J'ai peine à le croire : un site web affirme que puisque certains ossements ont été datés du paléolithique c'est que les signes (je ne dis pas "alphabet" puisque 111 "signes" différents ne peuvent constituer un alphabet) seraient concomitants.

 On oublie 2 choses: la première est que les signes ont  certainement été gravés très postérieurement sur des ossements beaucoup plus anciens . La seconde - qui fait lien avec la première - est que plusieurs cavernes se trouvent à proximité de Ferrières-sur-Sichon. Je rappelle (on l'oublie fréquemment) que les grottes de Châtelperron ne sont qu'à une douzaine de kilomètres à vol d'oiseau de Glozel . Or ces grottes ont été occupées par les derniers néandertaliens il y a 25/30 000 ans (cf. le "châtelperronien) puis par l'homo sapiens et aussi ont été refuges pour des animaux sauvages. Il était possible (sinon aisé) aux habitants de Glozel de se procurer des ossements anciens et de les graver ensuite.

 Désolé pour les amateurs de "merveilleux" ... voire pour les dévots de l'Atlantide : les seules datations fiables sont celles réalisées dans les années 1980 datant le "mobilier" en céramique au mieux de l'âge de fer (environ 300/400 av. J.C. ) et aussi de l'époque gallo-romaine , du Moyen Age, du 18 ème siècle etc..S'agissant des gravures sur les ossements il faut bien comprendre que la datation des os n'a rien à voir avec la datation des "signes".

 Je rappelle enfin que le "mobilier" - s'il s'apparente à des outils du néolithique - n'a en réalité jamais servi , est de facture grossière (pointes de flèches, harpons, manches etc...) et avait probablement été confectionné à des fins votives et rituels...

Je tends une autre perche: qui sait qu'à 500 m à peine du "Champ de Morts" de Glozel, se trouvent les ruines de la forteresse de Montgilbert et que sous la forteresse les archéologues ont découvert... un fanum (temple) gaulois? Voilà quelques pistes plus réalistes.

Médecins spécialistes : la queue au guichet!

On vitupère de nos jours à propos des lenteurs de l'administration et de manière générale des services publics: il y aurait des queues interminables devant les préfectures et aussi devant Pôle Emploi ( ce que je ne nie pas tout à fait dans ce dernier cas encore que la problématique relève davantage du qualitatif que du strict quantitatif...).

Mais ce que j'apprends aujourd'hui me sidère : dans une agglomération de 80 000 habitants il faut attendre 8 mois pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste. Je le tiens de très bonne source : une proche parente a pris contact, hier, 27 février avec un cabinet de gynécologie: Elle s'est vu proposer un rendez-vous pour le 10 Octobre ! Et pourtant la ville dont il s'agit compte -dans ce domaine - 16 spécialistes...

On évoque souvent et à juste titre le problème de la désertification médicale des zones rurales. Au point que ce sont les maires ou les conseils généraux qui doivent "acheter" leur médecin (bourses, installation de cabinet etc...). Mais je vois que l'on est aussi mal loti dans les villes (à moins que la ville dont je parle soit une exception mais cela m'étonnerait).

 Donc, résumons: nous avons -on le dit- la meilleure protection sociale du monde ( probablement après plusieurs pays de l'Europe du Nord quand même ...). Mais à quoi sert de pousser notre habituel "cocorico " gaulois s'il faut faire la queue non pas des jours mais des mois durant pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste? Il y a quelque chose qui cloche, non?

jeudi 23 février 2012

Iran : si on se disait toute la vérité ?

Dans la partie qui se joue beaucoup de cartes paraissent biaisées et les dés, pipés.
 Essayons d'aller à l'essentiel en tentant de voir les  choses sans préjugés.

1- L 'Iran  est-il en capacité d'avoir l'arme nucléaire?

 La réponse me paraît assez évidente.L 'Iran maîtrise la totalité du cycle du combustible: depuis le minerais d'uranium ( Saghand,) la production de  yelow cake  (Ardikan) en passant par sa transformation en dioxyde d'uranium (Ispahan) et , ensuite, son enrichissement dans les centrifugeuses de Natanz. Le fait qu' ait été atteint le taux d'enrichissement de 20 % permet à l'Iran de franchir relativement aisément les seuils de 60 et 90 %. Outre la voie de L 'U enrichi par les centrifugeuses, il dispose de la technologie de l'enrichissement par laser et - il ne faut pas l'oublier - des réacteurs fonctionnant avec de l' U faiblement enrichi dont l'un des "sous-produits" est le plutonium.  La réponse est oui à cette question : l'Iran possède bien les capacités.

2- L 'Iran cherche-t-il ainsi à légitimer le statut recherché de "puissance régionale" ? Veut-il en soufflant le chaud et le froid gagner du temps afin de se doter d'une "arme de dissuasion "? poursuit-il d'autres desseins?

La réponse est moins claire . Son programme balistique (missile Sahab-3 et Sejil-2), les probables expérimentations à Parchin de détonateurs (explosifs conventionnels destinés à compresser les matières fissiles )  montrent en tout état de cause que l'Iran ne veut pas simplement se contenter de maîtriser le cycle du combustible (et de le faire savoir) mais franchir un pas supplémentaire . Cela ne signifie pas pour autant qu'il veuille  utiliser le nucléaire militaire à des fins offensives. Je pense qu'il faut distinguer la "rhétorique" ( les propos absolument inadmissibles tenus à l'égard d'Israël ) de la véritable stratégie et des craintes de plus en plus ressenties (effets sur l'économie du pays de l'embargo , gel d' avoirs bancaires, récemment situation en Syrie -son seul allié au moyen-orient -, rôle de puissance régionale que peut lui disputer la Turquie majoritairement sunnite en s'alliant éventuellement à l'Arabie saoudite ).

Je suis persuadé qu'il y a une ''double lecture'' à faire des déclarations Iraniennes. Elles sont habiles et - derrière la provocation - il y a très certainement une stratégie bien mise au point. Ainsi qu'un journaliste l'écrivait il y a peu "pendant que certains Occidentaux jouent au poker, l'Iran, pendant ce temps, joue aux échecs".


Je suis finalement assez persuadé de la réalité d'un vaste programme nucléaire civil et , en parallèle, de l'existence d'un volet militaire. Ainsi donc la république islamique ne se met-elle pas simplement dans les pas du Shah lorsque, en 1974 , l'Iran lançait -avec le soutien d’États occidentaux -  un ambitieux programme nucléaire civil en se réservant très probablement aussi l'option militaire? C'était à l'époque du premier choc pétrolier...

mardi 21 février 2012

Tunisie : les salafistes aux commandes?

De quoi je me mêle dira-t-on? Il n'empêche que j'ai mal à "ma Tunisie", celle que j'ai connue dans les années soixante-dix ...Mon fils Xavier y a fait ses premiers pas... et moi aussi dans ma vie professionnelle.

 J'ai connu la Tunisie d'Habib Bourguiba : un pays ouvert, généreux, fraternel. Et voici que j'apprends que les salafistes commenceraient à faire "la pluie et le beau temps". Des jeunes étudiantes portant le niqab se verraient proposer des "mariages temporaires" , des mariages halal en quelque sorte. La jeune fille pourrait ainsi être répudiée au bout de quelques mois...ou de quelques semaines.

 Je lis aussi que la ministre de la Femme, Mme Sihem Badi aurait affirmé que ce type de mariage "coutumier" relevait des "libertés personnelles". Qu'en dit le parti Ennahda ?  Laissera-t-il s'installer en Tunisie une nouvelle dictature, une dictature morale tout aussi pernicieuse.

Habib Bourguiba , ce défenseur passionné de la Tunisie laïque doit probablement se "retourner dans sa tombe"...

dimanche 19 février 2012

Iran : à contre-sens ...

La situation est plus que paradoxale ( à moins qu'il ne s'agisse de "gesticulations" diplomatiques). Téhéran veut montrer sa force ( si vis pacem ...) en affirmant la montée en puissance de son parc nucléaire ( à des fins civiles?), parallèlement il envoie des navires en méditerranée (soutien à  son allié Syrien? ). Dans le même temps il saisit l'Union en vue d'une reprise des négociations sur l'enrichissement.Quelle cohérence dans tout cela. Une partie de poker?

 Le risque est - évidemment - qu' Israël n'anticipe ...Je comprends que Washington tente aussi d'anticiper. Rodomontades que tout cela sauf si l'imprévisible surgit. L 'Iran peut-il de son côté maîtriser la situation? : je ne parle pas seulement des tensions internes (bien connues) ou des "relais" non entièrement contrôlables mais aussi de la situation à moyen terme d'un pays qui - pour son développement - ne peut se passer longtemps de pétrole raffiné.

 Qui plus est, un "geste" non contrôlé déstabiliserait le Moyen-Orient transformé en champ de bataille dont l'issue risque d'être incertaine. Ce qui est certain en tout cas, si la mèche venait à être allumée par un excès de provocations ou par mégarde, c'est que l'Iran pourrait dire adieu à son rêve de " grande puissance ".

Emploi et formation : une priorité pour les ''jeunes''

C'est une bonne nouvelle que d'apprendre que des emplois ont été sauvés in extremis dans telle ou telle entreprise et je ne doute aucunement de la sincérité des interventions. Pour autant, je suis troublé en voyant que des jeunes gens titulaires d'une licence professionnelle "pointue'' ont du mal à intégrer le marché du travail ...sauf à accepter (je connais le cas) un emploi dans une boucherie.

En cette période propice aux débats , le problème de la formation fait consensus . Il faut cependant regarder les choses de près: dans la conjoncture actuelle, les entreprises recherchent (si tant est qu'elles envisagent de recruter ) une main d’œuvre expérimentée, immédiatement opérationnelle  et souvent polyvalente. N'est-il pas - dans ce contexte - aberrant qu'un '' jeune'' , son seul titre universitaire en poche, ne puisse prétendre à aucune véritable formation le préparant à rentrer dans la vie active ...sauf à être inscrit depuis 1 an à  Pôle Emploi?

 On me dira qu'il y a l'apprentissage, les contrats de professionnalisation etc... Mais - sauf dans des métiers manuels - les chefs d'entreprise n’assument pas toujours leurs obligations et se défont souvent de leur jeune salarié après quelques semaines, ayant bénéficié des aides de l’État et obtenu ainsi une main d’œuvre bon marché qu'ils renouvelleront par la suite.

 Le '' contrat de génération'' dont on parle me paraît intéressant dans la mesure où un véritable contrat est passé avec l'entreprise assurant la formation et le suivi d'un jeune par un senior exerçant un véritable tutorat : il n'est que rarement assuré dans les dispositifs actuels.

 De manière générale il me paraît essentiel de penser à la formation opérationnelle des jeunes gens à leur sortie du Lycée ou de l'Université. Le "verrou" d'1an d'inscription à Pôle Emploi pour obtenir le droit à une formation doit sauter. Ce n'est que réalisme sachant que peu d'entreprises sont prêtes à payer directement cette formation . Bien sûr ce que je dis ne concerne pas les jeunes sortant d' HEC, ou d'une grande école d'ingénieurs . Ceux-là - forts du niveau de leur diplôme - intègrent aisément le marché du travail. Je pense aux autres.

 Au moment - dans le contexte actuel - où l'on martèle que le fossé s'est élargi entre les "élites" et le reste de la population, la formation opérationnelle  des jeunes après leur scolarité, est essentielle. Sauf à accroître le fossé entre les "élites" et ceux qui tournent désespérément en rond.

Mythes,foi et science : de Glozel ...à la Tunique" sans couture" du Christ

Alors que des tensions existent en ce moment partout dans le monde - et singulièrement au Moyen-Orient - mes réflexions m'amènent vers de tout autres sujets. L'homme vit aussi de rêves ...

 C.G Jung (je relis sa correspondance dans un livre intitulé "le divin dans l'homme" paru chez Albin Michel en 1999) répondait à une de ses interlocutrices qui voulait le convaincre de la pertinence des théories de Rudolph Steiner "Tant que Steiner n'est pas capable de lire les inscriptions hittites,alors qu'il comprenait la langue de l’Atlantide dont tout le monde ignore qu'elle ait existé, tant qu'il en sera ainsi,il n'y a pas de raison de s'exciter sur quelques propos que ce soit de Monsieur Steiner" (lettre à Mme Patzelt, 1935).

Cela me renvoie et à Glozel...et à la Sainte Tunique du Christ conservée en la basilique Saint-Denys d'Argenteuil :

 En dépit des recherches faites, des tests réalisés, des "chapelles" subsistent qui continuent à croire que Glozel date du néolithique , que les inscriptions des tablettes d'argile sont ainsi antérieures à Sumer... et même que des Atlantes ou des extraterrestres seraient à l'origine de cette écriture ! Alors même que les expérimentations scientifiques datent le "mobilier" le plus ancien tout au plus de l'âge de fer ...ce "mobilier" étant mêlé à des objets apparemment de même facture mais datés de l'époque gallo-romaine , du Moyen-âge, du 18 ème siècle et -pour certains -du 20 ème siècle.

 De la même manière, que de passions et de vives réactions n'ai-je pas soulevé lors de la datation au C.14 de la Sainte Tunique! et pourtant ce n'était pas une datation "à la sauvette'  (je le relate dans un petit livre intitulé "Une si humble et si Sainte -Tunique : enquête sur une énigme" (Ed. fx de Guibert -2005)puisque ont été parties prenantes l’Église, le Ministère de la Culture, des ingénieurs du C.E.A., des experts en textile....J'aurais (c'est ce que j'avais dit au cardinal Lustiger à l'époque) vraiment souhaité que la science vienne confirmer les écrits du 12 ème siècle (étrangement disparus) ou bien , plus tard, les affirmations datant du 17 ème siècle (Dom Gerberon). 

Quelle n' a pas été ma déception lorsque, réunis au CEA en 2004, on nous annonça le "verdict" du Carbone 14 : le vêtement ( on n'est pas sûr qu'il s'agisse d'une Tunique puisque les différents morceaux ont été recousus au 19 ème siècle) se situe dans une période 530-650 après J. C.
 Si l’Église s'en est remise à ce constat et ne l'a pas contesté, en revanche combien de "milieux" traditionalistes se sont insurgés! Cela a d'ailleurs été l'occasion - pour un romancier de talent - d'écrire un livre "Cloner le Christ..." qui a fait couler beaucoup d'encre. A toutes fins utiles, à ceux qui douteraient encore de la pertinence de l'analyse au C 14 effectuée à Saclay, j'indique que l'évêché de Pontoise est en possession des "doubles exacts" des échantillons prélevés et que les analyses pourront un jour - si l’Église en est d'accord - être refaites. Mais je ne doute pas du résultat. Je me souviens d'ailleurs de ma réponse, il y a quelques années, à un journaliste : "la foi ne peut se lire dans une éprouvette".

 Voilà qui me ramène au temps présent :   L'historien Jacques Le Goff considère , à juste titre, qu'au Moyen-âge la recherche du "Merveilleux" marquait la vie quotidienne... et suscitait sans cesse des légendes (comme le pseudo-voyage de Charlemagne en Terre Sainte ). C'est de la même manière que réagissait Jung lorsqu'on lui parlait de Steiner et des Atlantes....

Si je dis que ces "rappels" me ramènent au temps présent, je veux dire par là que l'Homme aspire encore et toujours au "Merveilleux". Peut-être ce besoin est-il moins ressenti à l'heure actuelle où les préoccupations sont d'un autre ordre ? : avoir un toit, avoir un travail et - à un niveau un peu différent, là où je jouent les parties d'échec concernant l'avenir du Monde -  "contrer" la prolifération nucléaire et la volonté de puissance (en intégrant évidemment toutes les dimensions économiques et financières qui souvent tirent les ficelles des " rois"et aussi des ''fous''qui sont également présents sur l'échiquier...).

vendredi 17 février 2012

La rue : un dortoir?

Ce n'est pas , ce soir, de l'Iran dont je veux parler (les ''gesticulations'' sont trop nombreuses et contradictoires pour que l'on y voie clair). Je ne mesure pas, non plus, ce qui se passe - une hécatombe- en Syrie , traditionnelle alliée de Téhéran.

Plus prosaïquement, me reviennent - en cet hiver - les images vues à la télévision . En France, en plein 21 ème siècle il y a des hommes et des femmes qui ne trouvent des abris de fortune que dans une voiture ou sous une tente, parfois dans les bois. Je revois cet homme à qui - grâce à une admirable chaine de générosité - on trouve enfin un toit. Il rêvait, depuis un an, d'avoir un lit dans une vraie chambre!

 On me dira que les Pouvoirs publics n'y sont pour rien, que le chômage et la précarité tiennent souvent à des concours de circonstances: un'' accident familial'', une usine "non rentable '' qui ferme, qu'il y a des "centres d'accueil" (je sais, je sais ...) .

Mais il y a aussi la dignité : une femme vivant dans sa voiture l'a dit sur France 2 il y a quelques jours. Elle était sans domicile mais , a-t-elle, souligné , elle n'était pas une clocharde. Elle préférait son "2 pièces" (l'avant et l'arrière de sa voiture ) à la promiscuité risquée des "centres d'accueil". ..

On me dira qu' il y a des centaines de morts à Homs, des répressions sanglantes en Syrie ou ailleurs ... la famine en Afrique. Je sais, je sais...

De quoi se plaint-on? Seulement de l'indifférence, seulement de l'indifférence. Ici, en France et ailleurs...

jeudi 16 février 2012

Iran : mots et gros maux...

Je suis un peu exaspéré par tout ce que je lis en ce moment (sur la toile et ailleurs). Nous serions quasiment au bord de la 3ème guerre mondiale ! Il faut dire que l'on ne lésine pas avec "l'huile qui est jetée sur le feu"... Le Président Iranien évoque une "relance" de son programme nucléaire (centrifugeuses, réacteurs de recherche soi -disant "médicaux" etc...). Sur d'autres sites internet on évoque des manœuvres occidentales dans le détroit d'Ormuz, l'acquisition d'armement sophistiqué par l'Arabie Saoudite . Bref l'on se préparerait à la guerre.

 Même si l'on dit cela depuis 2ans , il est vrai que la situation commence à être "explosive". Quand l'Iran comprendra-t-il qu'il a tout intérêt - si son ambition est d'être une "puissance régionale" - à jouer la transparence avec l'AIEA et à rétablir la confiance? J'ai le sentiment que depuis 7 ou 8 ans (ne remontons pas plus loin...) on joue (est-ce vraiment un jeu?) au "chat et à la souris"!

 Qui aurait à gagner d'un conflit généralisé? Pas l'Iran , pas Israël, pas l'Occident! Qui vraiment? Je ne pense pas que Moscou ni Pékin en tirent profit. Non : rien à gagner et tout à perdre.

 Le Président Ahmadinejab tout comme l'Ayatollah Ali Khamenei , Guide Suprême, doivent bien - par delà les gesticulations - s'en douter ou , à défaut, s'en convaincre.

 Modeste "observateur" , je me dis que la Terre ne tourne pas bien rond en ce moment et que la raison n'est pas seulement le propre de l'âge dit des "Lumières". Je pense aussi qu'elle n'est pas absente du Coran.

samedi 11 février 2012

GLOZEL : du nouveau ? Une excellente émission radio

Une émission - sur Europe 1 - hier ,10 Février, laisse présager du nouveau. L'animateur, M. Franck Ferrand a fait une excellente synthèse du "mystère de Glozel"  en décrivant avec une totale objectivité les données de "l'affaire": la découverte en 1924 faite par le jeune Émile Fradin âgé de 17 ans, le soutien apporté par des archéologues et/ou historiens de renom (M Reinach,M.Camille Jullian), l'intérêt manifesté par le paléontologue abbé Breuil (avant de revenir sur ses premières déclarations), les attaques des "mandarins'' de l'époque (MM Capitan, Dussault, Vayson de Pradenne). Il a omis, je crois, de faire référence aux fantasmes ultérieurs (Robert Charroux évoquant la venue d'extra-terrestres... Tant mieux!). M. Ferrand a bien "centré" l'émission sur les écritures retrouvées sur des os et , surtout, sur des tablettes d'argile.

Il interviewait dans son émission une archéologue dont je n'ai retenu (que l'on me pardonne) que la moitié du nom : Mme Labarrère-....(?). Pour la première fois j'entends une archéologue "officielle" admettre que le "fonds " est authentique de même que l'écriture (en distinguant les "signes" sur le "mobilier" en os et les "signes" figurant sur les tablettes inscrites (argile). L'archéologue - j'ai été surpris - rejoint quasiment les thèses du docteur Morlet (en 1925-30 ) en considérant qu'il pouvait y avoir concomitance entre le matériel retrouvé et l'écriture (je ne pense pas néanmoins qu'elle ait parlé d'alphabet comme Morlet). Elle a estimé que les "récentes" datations effectuées à partir de 1983 pouvaient avoir été altérées par la chaleur dégagée par des fours de verriers ou de potiers qui, au moyen-âge et jusqu'au 19 ème siècle, se sont installés sur le site . De la sorte, elle estimait qu'il n'était pas impossible que les objets retrouvés au "Champ des Morts " ( c'est le nom du pré où la découverte a eu lieu ) soient du néolithique (c'est-à-dire il y a 3 ou 4000 ans, peut-être davantage). Il faut dire que l'archéologue émaillait ses réponses de prudents "c'est mon point de vue personnel".

Évidemment, je ne partage pas cette position : je rejoins pour ma part la thèse de Camille Jullian ...et les datations faites par thermoluminescence : un "fonds" authentique celte de 300 av. J.C. et aussi gallo-romain (300 après J.C.) puis "copies" au moyen-âge + des faux récents. Mais je suis déjà plus que satisfait qu'une archéologue "officielle" reconnaisse que les objets sont authentiques ( en omettant évidemment les quelques faux du 20 ème siècle ).

Je regrette cependant que cette archéologue ait écarté ( ou ait mal interprété) la "perche" que lui tendait Franck Ferrand qui évoquait un lien possible avec le site de Châtelperron (cf. le Châtelperronien ) à quelques dizaines de kilomètres de Glozel (commune de Ferrières-sur-Sichon). L'archéologue a répondu que le lien n'était pas possible car le châtelperronien date de 30 000 ans (Neandertal ). Cela expliquerait, pourtant, que les hommes de Glozel se soient ainsi procurés des ossements anciens sur lesquels des "signes" auraient été gravés ultérieurement.

J'étais présent  en janvier 2010 aux obsèques d’Émile Fradin qui venait de décéder à près de 103 ans à la maison de retraite du Mayet-de-Montagne.Certes, on lui a rendu hommage. L'a-t-il perçu?
 Je pense qu'il aurait été  heureux - par exemple à l'occasion de son centenaire où il m'est apparu tout guilleret, entouré de ses enfants et petits enfants - d' entendre cette émission qui rétablissait la vérité (même si , peut-être, ce n'était pas exactement la sienne.).

Les chercheurs passionnés et objectifs que sont Jacques Thierry,René Germain, Robert Liris, Serge Soupel.... doivent être rassurés. Qu'ils sachent - que même désormais absent de ce microcosme dans l'Auvergne - je suis de tout cœur avec eux!

Endettement : la Gèce à la peine...pourquoi pas d'anticipation?

Cela devient désormais un feuilleton : à chaque mesure de rigueur proposée par le gouvernement actuel ( avec plus ou moins de consensus comme on vient de le voir ) les Grecs descendent  dans la rue pour protester contre les "coupes sombres " dans la fonction publique, la baisse des salaires etc...J'ai entendu hier le chiffre incroyable de 48 % de jeunes au chômage...Je comprends le peuple Grec .

Comment absorber , jour après jour, les potions les plus amères? Je me pose une question et je fais mon "mea culpa '': tantôt, je trouvais qu'il était anormal que les agences de "rating" aient autant d'influence. Sauf que si ces Agences avaient déjà, il y a 2 ans , tiré le "signal d'alarme"  la Grèce et l'Europe ne seraient pas dans cette situation. Qui a manqué de vigilance ou s'est laissé abuser ? Les Agences, le F.M.I, la B.C.E. ?

On a beau dire que ce n'est pas la faute du gouvernement actuel et que c'est le précédent gouvernement qui avait "trafiqué" les comptes, que personne ne s'en était aperçu etc...etc... , j'ai du mal à le croire!

Comment? les "limiers" du F.M.I n'auraient rien vu? Les Agences n'auraient rien su ? Comme Saint-Thomas je doute et je déplore qu'une "passivité " ait conduit à l'ingérable situation actuelle.

Je ne puis m 'empêcher de faire un parallèle avec la situation en Iran et la probable "option nucléaire".Comme je l'écrivais hier, Téhéran a acquis la technologie de l'enrichissement de l'uranium par centrifugation dès 1987 et la "triangulation Syrie-Iran- Corée du Nord  ne date pas d'hier ! Les indices foisonnaient. Et pourtant, les réactions sont venues bien tardivement: il a fallu attendre 2006 (déjà 6 ans)pour que l'on se rende compte du danger et estimer -enfin - que l'Iran "nous menait en bateau".Sans être paranoïaque on peut légitimement se demander si certains gouvernements, si certaines "Agences" (je ne parle pas ici que des Agences de notation ) ne savaient pas et si finalement cela ne servait pas tel intérêt dans un  jeu d'échiquier qui (peut-être) nous dépasse.

Tel est mon sentiment à propos de la dette Grecque : il est impensable que personne ne s'en soit douté il y a 2 ou 3 ans : un gouvernement? des experts du F.M.I. , telle "Agence" (soit de notation soit d'une autre nature...)? De même que les Grecs ont du mal à avaler la potion qu'on leur sert maintenant, de même je ne puis "avaler" que l'on se soit si tardivement aperçu de la situation réelle du pays et que l'on n'ait pu prendre avant et en temps utile le "taureau" (ou le minotaure ) par les cornes!

vendredi 10 février 2012

Nucléaire Iranien : Quel "fil conducteur" ?

Je reviens sur des réflexions d'il y a quelques jours au gré de mes lectures et en feuilletant des documents désormais dans le domaine public. L'ambition nucléaire de l'Iran ne date pas d'hier : dès 1964, l'Iran acquiert son premier réacteur de recherche auprès des États-Unis .10 ans plus tard c'est la signature de l'accord Eurodif et son entrée - massive - dans le capital en échange de l'obtention de matières fissiles (uranium enrichi). Le contentieux (issu de cet accord) n'est réglé qu'en 1991 .

Entre temps, l'Iran s'est déjà doté d' installations nucléaires auprès de tels ou tels pays d’Amérique Latine, d' Extrême - Orient et aussi en Europe. La technologie d'enrichissement de l'uranium a été acquise dès 1987 et,  vingt ans plus tard, le processus d'enrichissement démarre.Preuve de constance et d'une volonté affirmée dans le temps.

En  2005 l'AIEA  (Agence internationale de l'énergie atomique ) a de sérieux doutes :L'ex- Président Hachemi Rafsandjani vient de confirmer sa volonté de poursuivre son programme nucléaire et, de manière concomitante,  l'Iran effectue des recherches sur des missiles balistiques (en lien avec une charge nucléaire?). Par ailleurs, des particules d'uranium faiblement enrichi mais aussi hautement enrichi sont décelées par l'AIEA pour lesquelles l'Agence n'obtient que des informations partielles.

Un an plus tard , en janvier 2006, l'Iran annonce officiellement sa décision de reprendre les activités de recherche - développement "sur le programme pacifique d'énergie nucléaire" (je note à nouveau qu'il s'est écoulé près de 20 ans entre l'acquisition de la technologie de l'enrichissement par centrifugation et la notification faite par l'Iran à l'AIEA en 2006 ). 20 ans de doutes ?

Il semble que les doutes s'installent vraiment (en 2005/2006 ) lorsque que l'Iran effectue des recherches pour réduire l'uranium faiblement enrichi en uranium métal et réaliser des "moulages" ouvrant ainsi une suspicion quant à la sincérité de l'option civile . On se pose des questions :Le Centre de Recherches en Physique de Lavisan-Shian n'aurait-il pas une double orientation (civile et militaire?) et que dire de la centrale nucléaire de Bouchehr livrée par la Russie et dont le "chargement" a commencé en Aout ou Septembre 2011? : a priori elle ne peut produire que de l’électricité...mais elle peut aussi servir d'alibi  pour l'enrichissement de l'uranium. C'est ce que disent certains.

Je n'ai fait là qu'un bref tour d'horizon omettant d'évoquer les accords de coopération avec la Syrie et impliquant la Corée du Nord et - peut-être -  la Chine.De ce survol se dégage une constante : la volonté de l'Iran depuis -1964 - de s'engager dans un programme nucléaire, le manque de transparence à l'égard de l'AIEA (notamment lors de l'acquisition de la technologie de centrifugation et quant à la consistance des programmes de recherche) .

Les propos violents tenus - dans ce contexte- par M. Rafsanfjani et son successeur M.Ahmadinejad à l'égard d'Israël ne peuvent que renforcer les craintes et justifier la vigilance des Nations-Unies et, singulièrement des États-Unis et de l'Union européenne. Le temps presse...

Sans être -loin de là- un spécialiste , la documentation et les sources multiples existantes, mettent en évidence et l'opiniâtreté de l'Iran (signataire du Traité de Non Prolifération...) et aussi, ailleurs, bien des ambigüités.


mercredi 8 février 2012

Tous assis sur un volcan?

Non, il ne s'agit pas de parler géopolitique et  affirmer que nous sommes assis sur un volcan en éruption latente : dictatures sanglantes, répressions, menace nucléaire etc...Quoique...

En fait j'assistais hier soir à une conférence de Michel Dumazeau vulcanologue amateur sur des volcans bien réels dont certains ne sont que provisoirement endormis ou en "semi-activité" (en Extrême-Orient, dans la Cordillères des Andes, en Afrique orientale, aux Antilles...). J'ai retenu (en simplifiant )que les éruptions volcaniques sous-marines étaient souvent à l'origine du chevauchement des plaques tectoniques , des failles et des tremblements de terre (tel celui qui détruisit San Francisco au début du 20 ème siècle).

J'ai retenu aussi que les États-Unis surveillaient "comme du lait sur le feu" les mouvements de la faille de San Andréa, redoutant un jour le "Grand Tremblement". Michel Dumazeau a évoqué les contraintes architecturales imposées dans plusieurs pays, les plans d'évacuation etc...C'est là que je me dis que nous ne sommes pas - en ce monde - tous logés à la même enseigne : Quelles contraintes ou recommandations à Sumatra ou Bornéo, quelles contraintes dans la République de Djibouti , en Éthiopie, au Congo ou au Pérou? Bien de ces pays cumulent précarité, démographie galopante et ne s'en remettent "qu'aux dieux " (plusieurs de ces volcans sont d'ailleurs "sacrés").

Finalement, je me dis que nous ne sommes pas tous assis sur les mêmes volcans et que le "principe de précaution" ne s’applique guère dans les pays les plus démunis.

Quand l'Auvergne s'éveillera ( je veux bien sûr parler de ses volcans) à coup sûr nous serons - nous - déjà bien éveillés par la communauté des scientifiques dont les prédictions n'ont de sens qu'épaulées par des mesures concrètes. Elles ne sont pas à la portée de tous!



mardi 7 février 2012

Pour que le "printemps arabe" ne vire pas à "l'hiver".

Des dictatures sont tombées : c'est une évidente avancée pour la démocratie...à condition que celle-ci demeure. Rien ne serait pire - parce que l'effet de balancier existe - que de nouveaux régimes autoritaires aient pour objet de restreindre les libertés. Tout comme le régime de la Russie tsariste a, ensuite, basculé non vers la "dictature du prolétariat" mais vers celle de Staline ou bien celle de Mao Tsé Toung en Chine. Tout comme "l'Esprit des Lumières" et l'abolition des privilèges ont fait place ,  en France , de 1793 à 1795 à la "Terreur".

Je me réjouis évidemment des avancées que constituent des élections libres à condition qu'il n'y ait pas - d'une manière ou d'une autre - manipulation. Que se passerait-il si - au lieu des "mille fleurs" espérées - surgissaient ici ou là des intégrismes qui bafoueraient ou persécuteraient d'autres religions que la leur? Si la femme était mise sous voile ( c'est-à-dire "sous cloche")?

A ces questions je ne sais que répondre sauf à souhaiter que les transitions soient un vrai pas en avant vers la démocratie. Cela a été le cas en Espagne en 1976 : la fin de la dictature de Franco a débouché sur une véritable démocratie. Mais je ne suis pas aveugle et je ne fais pas l'impasse sur les rancœurs accumulées, sur les manipulations possibles via l'internet. Je doute fort de transitions tranquilles. Pour autant je ne partage pas une (assez) récente déclaration d'un politique - en l’occurrence une femme - affirmant qu'il n'existait pas un Islam modéré . Selon elle, il y avait antinomie entre les deux termes.  Je suis persuadé qu'elle a tort et qu'il existe bien un Islam profondément religieux mais modéré dans son affirmation et ne recherchant pas à tout prix le prosélytisme : Le Coran - s'il n'est pas retraduit au second ou au troisième degré - est un livre magnifique qui ne marginalise pas plus la femme que la Bible et les "docteurs de l’Église" ne l'ont fait .

Mon sentiment aujourd'hui: des doutes quant aux transitions démocratiques pour le court terme, une espérance pour le moyen terme. Afin que ne soit jamais évoqué "un hiver Arabe ".

Ukraine : quel horizon ?

La centaine de morts en raison du froid en Ukraine m'interpelle. J'évoquais il y a peu la situation difficile de ce pays si proche de nous et qu'il faut "amarrer" à l'Union européenne. Cette hécatombe - dans un pays qui connaît pourtant les rigueurs de l'hiver - me paraît inexplicable sauf à imaginer une misère et une précarité galopantes.

Il n'y a pas que je sache d'embargo de Moscou sur le gaz en ce moment ... et pourtant une centaine de personnes sont mortes de froid. Est-ce une défaillance des pouvoirs publics ?

C 'est une raison de plus pour regarder au-delà de notre "cour" de l'Union. Car la Chine si sollicitée par Kiev ne peut intervenir dans l'urgence sauf par des prêts à long terme sollicités mais qui, pour autant,ne règlent pas une situation relevant du court terme. Les chaines de télévision n'évoquent pas le nombre de décès liés au froid en Russie. Moscou, si proche, serait-il simple spectateur de ce qu'il se passe en Ukraine?


dimanche 5 février 2012

Choc de civilisations? Choc des mots ou réalité?

Certains commentaires récents relatifs à la "valeur"des civilisations me renvoient au "choc des civilisations", livre de Samuel Huntington paru , je crois, au début des années 90. Dans les conflits à venir (ou en cours) la dimension culturelle serait,selon lui, le facteur essentiel des affrontements. Je souscris assez à cette vision : l'islamisme "djihadiste" ne peut que  provoquer un "choc des civilisations".  Dans ce contexte - culturel et sociétal - il est évident que, du point de vue occidental, "toutes les civilisations ne se valent pas": comment tolérer que des femmes soient lapidées ou "grillagées"? Que l'on ne souscrive pas au comportement des Talibans et de leurs imitateurs (cf. massacres de chrétiens en Afrique) cela va de soi...

Pour autant, je ferai 2 remarques:

- Toutes les civilisations portent en elles des racines et une histoire : qui pourrait affirmer aujourd'hui qu'au moyen âge  la civilisation occidentale "valait" mieux que la civilisation musulmane ou orientale? Or,même si  ces civilisations paraissent- pour certaine d'entre elles - retombées dans le moyen âge, il n'en reste pas moins qu'elles véhiculent encore l'empreinte des splendeurs passées . Qui pourraient soutenir que ces valeurs ne pourraient pas un jour renaître?  Porter un jugement de valeur -aujourd'hui et maintenant - revient forcément à relativiser .

- La civilisation occidentale ne peut ( à mon sens) être érigée en modèle absolu . D'ailleurs existe-t-il une civilisation occidentale ou bien des civilisations "occidentales"?
 Si - comme le pense Huntington - le "marqueur" des civilisations est culturel- au sens large - que penser de l'indigence ( c'est une litote ) de certaines émissions télévisées? Que penser des salaires mirobolants de "vedettes" du foot? Il faut également en convenir: la civilisation dite occidentale n'a pas -non plus - éradiqué la pauvreté et la solidarité y est moindre que dans d'autres civilisations qui ne "valent" pas la nôtre.

Il est indéniable que les civilisations sont différentes. Sont-elles inégales? oui,selon certains critères (notre devise républicaine par exemple) non, si l'on intègre d'autres facteurs (solidarité, transmission d'un savoir ancien...). Oui , le "djihad" (perçu comme esprit de conquête et non au sens premier du Coran: conquête sur soi ) est condamnable .  Non, la civilisation islamique ne l'est pas  (si tant est qu'existe une "civilisation de l'Islam'' du fait des courants divers, des régimes politiques dissemblables et en pleine évolution et des richesses si inégalement réparties. ).

Et que dire des régimes absolutistes reléguant la femme derrière des moucharabieh mais que nous ne saurions ouvertement critiquer car nous sommes dépendants de leur pétrole?




jeudi 2 février 2012

Moyen-Orient : des richesses très dispersées

Il a fallu que je relise plusieurs fois les statistiques mondiales (2010) des PNB et que je m’assure que ma "calculette " n'était pas en panne. J'avais - je l'admets bien volontiers - une vision un peu simpliste de la hiérarchie des "richesses" au Moyen-Orient.

Que la Turquie vienne en tête avec 960 Milliards de $, cela ne m'étonne guère. Mais je commettais deux sérieuses erreurs : j'étais persuadé que l'Arabie Saoudite venait immédiatement après et que le Pakistan était loin derrière: faux!

Avec un PNB de 818 M$ c'est l'Iran qui vient juste après. L' Arabie Saoudite  ne vient qu'en 3ème position avec 622 M$ (un chiffre à peu près identique au cumul du PNB des "pays du Golfe":Émirats, Qatar, Koweït, Oman, Barhein).

Le Pakistan que j'imaginais loin derrière vient après : 465 M$, devançant largement Israël :219 M$.
En "queue de peloton": l'Irak, la Syrie, le Yémen , le Liban et enfin la Jordanie : 35 M $.

Cela me conduit à réviser quelques idées que j'avais en tête (mais non en mémoire réelle) sur la géopolitique du Moyen-Orient et la "distribution" des richesses pétrolières ou autres .

Ma surprise vient du positionnement de l'Iran dont je n'imaginais pas qu'il dépasse l'Arabie Saoudite Cela  surprendra moins que l'Iran - dans ce contexte - prétende au "leadership" du Moyen-Orient, "leadership" qu'il tente de mettre en avant par son programme nucléaire.

Reste à savoir quel sera l'effet des sanctions décidées pour que soit enfin clarifiées les ambigüités de ce programme . Pendant ce temps les centrifugeuses tournent...

mercredi 1 février 2012

Faut-il craindre la mondialisation ?

C'est là un thème majeur de "campagne" où que ce soit . Pourtant je retiens que l'essentiel de nos échanges s'effectue au sein de l'Union européenne. On ne peut donc imputer le déficit chronique de notre balance à la "mondialisation" c'est-à-dire à notre commerce avec les pays dits émergents (et qui soi-disant nous submergeraient de leur produits). Plutôt que d'imputer à la Chine ou à l'Inde la situation dans laquelle nous nous trouvons, regardons notre nombril : le problème de compétitivité des entreprises françaises (35 heures, RTT, et tutti quanti...).

Dans ce contexte, la vente probable d'avions Rafale à l'Inde est une très bonne nouvelle. En aurait-il été de même si nous avions - comme certains le prônent - fermé nos frontières ? Probablement non.
Ainsi, plutôt que de craindre la mondialisation saisissons les opportunités que nous offrent des pays qui se développent (c'est là "la Grande Marche " de la Chine) et dont les taux de croissance s'inscrivent dans une "plage " 7/10 %.

D'une voix unanime tous les partis appellent au "made in France" . Assurément! à condition qu'il soit compétitif et occupant - comme l'Allemagne - le créneau essentiel de la qualité (et donc de la durée de vie des produits). Les publicités télévisées nous montrent , les citant en exemple, telle marque de cuisine fabriquée en Allemagne , de même une marque de voiture est accompagnée du label "Das auto". La communication sur le "made in France" me paraît (au-delà des discours) encore bien timide.

L'accent mis sur la recherche, les nouvelles technologies est essentiel...pourvu qu'il se traduise dans les faits : l'exportation n'est pas seulement affaire de "réseaux" mais aussi d'investissement à moyen et long terme. Elle repose sur la confiance (et donc la bonne connaissance du vendeur et de la qualité de ses produits).

Il est, par ailleurs, regrettable que les financements soutenant la recherche viennent majoritairement de crédits publics alors qu'aux États-Unis (par exemple) la recherche est essentiellement financée sur fonds privés. Cela ne traduit-il pas une attitude timorée ou "conservatrice " de la part d'entreprises ou de groupes qui attendent un peut trop de l’État au  moment où justement l'état de ses finances lui enlève beaucoup de sa marge de manœuvre ?