mercredi 27 février 2013

Stéphane Hessel : disparition d'un Juste


 Stéphane Hessel vient de tourner la page. Mais celles de son livre ," Indignez-vous" ne sont pas encore tournées tant son appel à l'engagement, au courage, au renouveau des valeurs nous interpelle encore et pour longtemps.

A quoi bon finalement ce "post"alors même que les louanges pleuvent de toutes parts ? Est-ce parce que j'étais assidu à ses réunion au Quai d'Orsay en 1975 dans l'une des salles du rez-de-chaussée où l'on refaisait le monde ?  Je ne sais. En tout cas je garde en mémoire son regard transparent, sa courtoisie, son humanisme. 

Au moment où beaucoup ont le sentiment que notre monde va à vau- l'eau , qu'une guerre de civilisations est engagée, que les marchés font la loi (et les lois), la foi de Stéphane Hessel nous réconforte.

 Je ne sais d'ailleurs s'il convient de parler de foi : était-il croyant ? Je ne sais tant il y avait de pudeur chez cet homme. Pourtant une expression de Luc Ferry me revient : celle de "saint laïque". Probablement trop d'emphase dans ces deux mots bizarrement juxtaposés. Mais en ce moment, je ne trouve pas mieux.

 Que Stéphane Hessel, ce Juste parmi les Justes , repose en paix.







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mardi 26 février 2013

Gaz et pétrole de schistes : une nouvelle approche ?



  Le gouvernement allemand vient d'autoriser - sous certaines conditions - l'exploitation de gaz de schistes . Des mesures sont prises pour minimiser l'impact environnemental. Je crois avoir lu (je ne pense pas l'avoir rêvé) que la France et la Pologne ont,dans l'Union européenne, le plus large potentiel.

 Pourquoi donc , en France, tergiverser? La protection de certaines zones sensibles découle du principe de précaution et une exploitation "sauvage" comme aux États-Unis n'est certainement pas la panacée. Mais on sait qu'aux États-Unis le propriétaire du sol est propriétaire du sous-sol : d'où les multiples concessions allouées sans trop regarder.

 Il n'en est pas de même en France et l’État peut définir les zones où l'exploitation serait autorisée. Tout comme les préfets de région définissent de manière stricte des zones où les éoliennes peuvent être implantées (Z.D.E.).

 Certes , des recherches sont effectuées pour éviter de recourir systématiquement à la technique de fracturation hydraulique. Il y a probablement d'autres voies. Pour autant, faut-il s'asseoir sur nos gisements potentiels en attendant?

 L'exemple allemand (et non celui des États-Unis) est probablement à méditer. C'est en ce domaine, peut-être, que l'Union aurait son mot à dire : l'indépendance énergétique est-elle une telle utopie qu'il faille jeter le bébé avec l'eau du bain?









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Italie : entre cigale et ...Grillon

 Le vote Italien ne va pas "désespérer Billancourt" mais Bruxelles, Berlin...et aussi Paris et Madrid. Si je cite Madrid qui est aussi une capitale du "Sud" c'est parce que je crois - et je sais - que les Espagnols sont plus responsables et n'auraient jamais (même s'ils manifestent à la Puerta del Sol ) voté pour un (1?) tartuffe.

Bien sûr le dénouement aura lieu ...à l'Italienne. Une côte mal taillée probablement. Je m'interroge aussi sur la cohésion de l'Italie : de même que dans l'Union il y a des pays du "Nord" et des pays du "Sud", il y a , dans la péninsule, une Italie du nord (Lombardie, Milanais ...) et une Italie du Sud (Napolitaine). Cigales donc et fourmis.

 Je sais bien que tout cela est largement réducteur et que l'on chante (et déchante) à Milan tout autant qu'à Naples. C'est pour cela que j'appelais de mes vœux un peu plus d’enthousiasme de l'Union afin de préparer la sortie de crise de 2014. 

A défaut de grand dessein (ou de dessein tout court) européen le risque est de voir s'effriter à la fois la cohérence des pays de l'Union et l'union même à l'intérieur de ces pays.

 Le "désamour" européen qui s'exprime au travers du vote Italien n'a pas d'autre raison d'être (il me semble) que la cap tenu sur l'austérité sans que l'on voie, près des haubans,  la moindre mouette. L’ Union reste - sur la politique étrangère, sur l'innovation , sur la place des jeunes et leur mobilité - en effet exaspérément muette . 

Faut-il s'étonner,dans ce contexte, que les Italiens se laissent bercer par le chant ...du Grillon?












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samedi 23 février 2013

Europe : relance et/ou rigueur ?

 L'année 2013 ne s'annonce pas - ce n'est pas une surprise - sous de bons auspices. Il faudra donc attendre 2014 pour retrouver des taux de croissance positifs. Dans ce contexte certains se demandent si la conjonction, dans l'Union, de politiques de rigueur prépare  la croissance à venir ou bien est susceptible de la "casser".

 La cure d'austérité que nous connaissons n'est que le remède (de cheval) administré pour compenser les politiques laxistes (en France et ailleurs) de ces dernières années. Le désendettement est donc devenu "une ardente obligation" sur laquelle on ne saurait faire l'impasse sauf à sombrer dans le populisme et les Berluscofarinades.

 Pour autant, je ne pense pas que l'on puisse se vouer à Saint-Christophe en attendant 2014. La coordination budgétaire devient une priorité et la préparation du retour à la croissance ne peut se faire dans la passivité. Rigueur donc en 2013 et désendettement. Mais - en prévision du retournement de conjoncture de 2014-15 - dès à présent préparer le terrain par, notamment, des réformes de structure . La suppression en France programmée de 200 cantons (sur les 400 ) va dans ce sens. Mais cela reste insuffisant au regard de la réforme territoriale indispensable (cf. Ce qui se prépare en Alsace).

 Il n'en reste pas moins qu'une "potion européenne" , sans être magique, est nécessaire. La relance doit être , dans sa préparation, globale : une politique économique de l'Union et une Politique tout court .

 Il en va de la crédibilité de l'Europe si - en dépit de ses aléas démographiques (cf. Allemagne notamment ) - elle veut encore peser dans un monde globalisé qui va "primer" les pays jeunes à fort potentiel (Inde, Brésil,certains pays d'Afrique) mais dont le poids diplomatique n'est pas forcément le pendant de la future notoriété économique. 

Rigueur en 2013 : elle est indispensable mais dès à présent coordination renforcée afin de ne pas aller en ordre dispersé vers la sortie du tunnel (2014-2015).








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vendredi 22 février 2013

Conseil National de la Résistance Iranienne : une " veille " déterminante

 Dans l'imbroglio des informations qui nous parviennent et qui parfois se contredisent,il faut attacher - il me semble - un crédit particulier aux informations données par cette organisation (qui a désigné Mme Maryam Rajavi comme Présidente "intérimaire").

 Comment, en effet, démêler le vrai du faux dans la diplomatie iranienne si "alambiquée " et si contradictoire au moment où se livre, dans l'ombre, une "guerre du pouvoir" avant les prochaines élections présidentielles.

 Comment rassurer les 5+1 sans garanties fiables et donc sans informations tout aussi fiables. C'est en ce sens que le CNRI est à même de véhiculer les informations (Arak, Natanz, Fordo etc...).

 Certes, il convient de pondérer car les ambitions pointent de tout bord. Pour autant, je ne vois rien qui puisse inquiéter dans le programme du C.N.R.I. ainsi qu'il a été récemment exposé à plusieurs de nos parlementaires: droits de l'homme...et de la femme (!), humanisme,islamisme non "conquérant" etc...

 Dans cette situation où ombres et lumières se croisent, j'estime que le C.N.R.I est un bon "éclaireur" qui relaie et tamise ce que les moudjahidines du Peuple peuvent constater sur place (ce que ne peuvent faire - malgré toute leur bonne volonté- les experts de l'Agence Internationale de l’Énergie Atomique.

 A bon entendeur...






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mardi 19 février 2013

Iran nucléaire : une "approche juste" ...


 Une "approche juste" :  tel est le souhait exprimé par le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères s'agissant de la position de la France à propos du nucléaire iranien.

Évidemment, je ne suis guère qu'un citoyen lambda et je n'émets pas de commentaire "autorisé". Toutefois, comme tout citoyen quelque peu ouvert sur le monde, j'ai ma propre opinion. Elle se résume dans les points ci-après:

1- Je ne crois pas que l'Iran veuille se doter d'une arme atomique pour s'en servir. Ce serait (pas besoin d'être grand clerc ) tout à fait suicidaire. l'Iran voudrait-il "seulement" devenir un pays du "seuil" comme disent les experts?

2- Sur le plan juridique - en droit international - il n'est pas possible que l'Iran accède au nucléaire militaire puisque , en adhérant au Traité de Non Prolifération , il se l'est lui-même interdit . 

3- Néanmoins, on sait que depuis 1987 (accords "secrets" avec Abdul Qadeer Khan) ,l'Iran possède les connaissances lui permettant d'accéder au nucléaire militaire.

4- D'ailleurs Téhéran ne brille pas par un souci de transparence :

a) Les centrifugeuses de Natanz et Fordo sont enterrées et Fordo est proche de la ville sainte de Qom (imaginer par exemple que nos anciens missiles du plateau d'Albion soient près de Lourdes...).

b) Comment croire que le réacteur de recherche de Téhéran nécessite autant d' U enrichi à 20 % ? sachant qu'il n'y a qu'un pas (ou deux) entre l'U à 20% et l'U de qualité militaire enrichi à 90% ?

c) Pourquoi interdire l'accès au site de Parchin s'il n'y a rien à cacher (notamment pas d'essai en relation avec d'éventuels détonateurs) ?

5- Les missiles et le programme spatial ne sont pas neutres :

a)les sahab-3 ou 4 ont une portée de 2000 km et peuvent atteindre l'Europe orientale

b)le programme spatial est-il réellement une priorité ou bien une "couverture" comme en Corée du Nord?

6- Le réacteur d'Arak "modéré" à l'eau lourde et utilisant de l'U faiblement enrichi produit du plutonium : est-ce vraiment en phase avec un programme civil? Je note que c'est le Conseil National de la Résistance Iranienne (cf.les Moudjahidines du peuple) qui en a révélé l'existence alors même que l'A.I.E.A. n'avait pas été informée par les autorités iraniennes contrairement aux obligations découlant du Traité de Non Prolifération. La "veille" de cette organisation est à prendre en considération et permet de "contrer " la non-transparence habituelle de Téhéran.

      Si, pour ma part, je me pose ces questions j'imagine que le (et les) Gouvernements peuvent se poser au moins les mêmes  . S'ils n'ont pas obtenu de réponse comment ne pas accepter qu'il y ait une part de suspicion : ces interrogations relèvent-elles de "déclarations et comportements irrationnels" comme le prétend le porte-parole du MAE de Téhéran?

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 NB- Pourquoi la Conférence d'Helsinki devant aborder la question essentielle d'un Moyen-Orient dénucléarisé a-t-elle été subitement annulée en décembre 2012 ?







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vendredi 15 février 2013

Barhein : un "printemps" vite oublié...


 Un "printemps" tentait de percer il y a deux ans près du Golfe Persique. Les médias n'en ont que peu parlé, moins que de la Tunisie, de la Libye ou de l’Égypte.

Il est vrai que cet Etat - une monarchie - d'un peu plus de 1M d'habitants n'intéresse pas grand monde. 

Et pourtant, le "printemps" a été écrasé (une centaine de morts) sans que l'on s'en émeuve vraiment. Serait-ce à cause de son pétrole ? sûrement pas car les réserves sont peu importantes. 

Mais un "pont" relie Barhein à l'Arabie Saoudite et ce "pont" a probablement véhiculé des "contre-feu". Tout comme la présence de la Vème Flotte américaine qui est amarrée à Barhein.

La population , à large majorité chiite , se verrait marginalisée par des sunnites qui détiennent le pouvoir (le contraire de la situation en Syrie). Mais est-ce la raison véritable? 

Est-on dans une "guerre de religion" opposant sunnites et chiites ou bien le peuple veut-il simplement véhiculer des aspirations réelles à la démocratie...comme en Tunisie...et comme l'ont souhaité - avec leur traditionnel esprit messianique - les États-Unis dans les années 2002/2006 ?






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mercredi 13 février 2013

Nucléaire iranien : quelle part de sincérité ?

 Téhéran vient de condamner le récent essai nucléaire souterrain de la Corée du Nord et appelle de ses vœux un monde exempt d'arme nucléaire . Cette déclaration, quelques jours avant le nouveau "round" de négociation 5+1/Iran pourrait être interprétée comme un signe de dégel. Tout comme d'ailleurs la transformation quasi simultanément annoncée d'une importante quantité d'uranium enrichi à 20 %  en  simple combustible de centrale nucléaire (UFE). L'accès au site de Parchin - s'il était confirmé - serait aussi un signe de bonne volonté.

 Voilà pour l'un des plateaux de la balance (le positif); de l'autre il y a un plateau plus négatif : la mise en service de centrifugeuses "nouvelle génération", le nombre de missiles Shahab-3 ou 4, le programme spatial...(comme la Corée du Nord ? ).

Pour autant, la "condamnation" de l'essai nord-coréen n'est pas à minimiser même si certains peuvent penser qu'il ne s'agit que d'un rideau de fumée ou d'un trait d'une diplomatie mensongère comme d'aucuns le prétendent.

Le souhait exprimé par Téhéran d'un monde sans arme nucléaire ne manque pas de nous renvoyer à la conférence d'Helsinki qui aurait dû débattre en décembre 2012 d'une ZEAN(1) au Moyen-Orient .

Dommage que cette conférence à laquelle l'Iran avait accepté d'être présent ait , finalement, été annulée (bien que l'idée ait été reprise lors de l'Assemblée Générale des Nations Unies ) . Quoi qu'il en soit la volonté affichée de créer une ZEAN au Moyen-Orient serait un bon début...et aussi un "signe".

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(1): ZEAN : Zone Exempte d'Arme Nucléaire







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mardi 12 février 2013

Et si le Pape, un jour, était Papesse ?


  Je ne reviens pas sur la légendaire "Papesse Jeanne" qui relève du mythe ou du fantasme. Mais je fais allusion à la place de la femme dans l’Église : sur quel dogme, sur quel enseignement du Christ s'appuie-t-on pour ne par ordonner prêtres des femmes ? Je doute que l'on trouve cela quelque part dans les Évangiles ou dans les Lettres de Saint-Paul en dépit de sa misogynie bien connue...

On dit, en cette période de bouleversement des moeurs, en cette révolution du savoir qu'il faut accepter l'aventure des nouveaux regards, des nouveaux concepts tout comme nous acceptons les apports de la physique quantique qui a bouleversé l'image que nous nous faisions de notre Monde. 

Alors, pourquoi donc les femmes demeurent-elles au ban de la hiérarchie de l’Église ?

Certes, il faudra quelques siècles pour que le Pape soit une femme...à moins que d'ici là des femmes soient évêques et revêtent aussi la pourpre cardinalice (et aient leur mot à dire lors des conclaves ou  des conciles). 

Je serais curieux d'entendre les objections : en quoi serait-il défendu à une femme d'être Pape ? Sauf à plaider - à mots couverts - pour l'inégalité des sexes. En quoi une femme Pape donnerait-elle une plus mauvaise image de l’Église qu'un Alexandra VI Borgia par exemple?

On me dira que ce serait déjà une remarquable évolution que d'avoir un Pape venant du continent africain , asiatique ou latino-américain. Oui, ce serait un grand pas. Mais il serait encore plus grand si  une femme était faite cardinal (e). Ce serait incontestablement un"printemps chrétien".








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samedi 9 février 2013

Moyen-Orient : questions sans réponse (ou presque...)

 500 millions (1) d'habitants et 60 % des réserves de pétrole sans parler du gaz naturel : on peut aisément imaginer que cette zone inquiète et/ou suscite des convoitises.

 Parmi les stratégies - ourdies selon certains par l'Occident - il y a celle du "Grand Moyen Orient' (visant soi-disant à accompagner l'accès à la démocratie...et aussi à préserver des intérêts économiques ou stratégiques des États-Unis) . Cette thèse se traduit par les résultats que l'on connaît.

 Il y a aussi celle d'une "balkanisation" (qui serait en marche...) de ce même Moyen-Orient : c'est-à-dire tenter de créer ou de susciter des Etats de toute pièce en provoquant des démembrements (comme en 1920, lors du Traité de Sèvres qui entérina le dépeçage de l'Empire Ottoman). 

Ces thèses fleurissent sur la toile et, au fond, je ne sais qu'en penser : il est clair que le Moyen-Orient suscite des convoitises et que les convulsions auxquelles on assiste ne sont pas des plus rassurantes : Iran jouant au" chat et à la souris" avec le nucléaire, Égypte qui sent lui échapper - comme en Tunisie- sa révolution et qui se demande si la démocratie n'est pas encore retenue captive sous les pattes du sphinx. Encore, aussi, les ex-républiques soviétiques dont on ne sait de quel côté elles vont pencher.

Ces questions restent, pour l'instant, sans réponse et je refuse a priori les théories dites du "complot" ou qui alimentent les fantasmes. Mais , pour autant, il ne convient pas (il me semble) d'enfouir sa tête sous le sable ou de regarder ailleurs... en attendant que la caravane passe.

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(1) : il n'est pas inutile d'avoir à l'esprit que l'âge médian de ces populations est d'environ 26ans. Les démographes et sociologues établissent une corrélation entre régimes autoritaires/population jeune/niveau de vie. Est-ce à dire, dès lors, que la jeunesse de ces populations n'est pas un facteur de stabilité? Probablement.







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jeudi 7 février 2013

Désertification commerciale

 Des commerces plient bagage et désertent les centres-ville, des artisans déposent les armes . Pourquoi? Serait-ce l'arrivée soudaine de nouveaux Huns ou d' Alains peu catholiques? Pas tout à fait. Mais, pour les commerçants , c'est aussi dramatique. 

Comme on le sait, la taxe professionnelle a, notamment, été remplacée par la C.F.E. c'est-à-dire la Contribution  Foncière des Entreprises. Cet impôt est exclusivement destiné aux communes dont la C.F.E. constitue souvent la principale ressource. 

Or - comparée à l'ancienne taxe professionnelle - cette taxe augmente dans des proportions considérables : 50 à 200 % en moyenne avec des "pics"pouvant dépasser les 500% (ce fut le cas de Montpellier).

Dans ce contexte les commerçants harcelés mettent la clé sous la porte, asphyxiés par cette nouvelle gabelle. Certes, les communes - 36 000 (1 ) - ont des charges (voirie, écoles primaires, dépenses sociales etc...) mais cela ne justifie pas un doublement ou un triplement des impôts sur les commerces.

 Il est urgent, à mon sens, que le gouvernement réagisse et demande (aux préfets par exemple ) une photographie des situations département par département. Dans quelques mois il sera trop tard...

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(1) cela milite pour une réforme des collectivités territoriales assise, notamment, sur un vrai transfert de compétences aux Communautés de Communes.








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mardi 5 février 2013

Président Hollande : Europe! sans aucune rancune...


 L'intervention du Président de la République aujourd'hui devant le Parlement européen est dépourvue d'ambiguïté : c'est un appel à une union politique au delà de la seule préoccupation des marchés. Une Europe, une Union sans marchandages (1) tout le contraire de la position du Premier ministre anglais. Telle est notre position ...et, je souhaite, celle de l'Allemagne.

Pas de rancune, non plus, à l'égard du peu d'empressement des États-membres à soutenir la France dans sa lutte contre le terrorisme au Mali. Il faut dire que cela rejoint les préoccupations du Président: il ne peut y avoir de politique de défense sans une Europe politique tout court. Elle se forgera et notre intervention au Mali en sera peut-être le préalable (car aucun pays de l'Union n'est à l'abri du terrorisme ).

 La balance doit donc être maintenue égale entre ses deux plateaux: une plus grande intégration économique (supervision bancaire, coordination des politiques financières) d'un côté et, de l'autre, une "marche en avant" politique : il faut entendre la "voix de l'Europe" comme jadis on écoutait "la voix de la France"...voix que l'on réécoute mais qui doit être amplifiée par celle de l'Union.

A Bamako, à Tombouctou, la population en liesse (moments d'intense émotion) a remercié la France.
J'ai noté que François Hollande -sans rancune- a indiqué (je ne me souviens pas de ses mots exacts) que la France agissait de concert avec l'Europe.

 Dans ce concert, hélas, encore trop peu de violons ...et quelque(s) pipeau(x) de trop.

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(1) Marchandages, il y en aura sur le projet de budget de l'Union . Au moins peut-on émettre le vœu que les économies à réaliser épargnent l'aide à la recherche/innovation ou les infrastructures.
 Mais il y a - comme dans les budgets nationaux - probablement du "mou" dans les dépenses de fonctionnement de l'Union. Cela satisfera M. Cameron...



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Consommation : la dérive des prix en grande surface


 Alors que l'inflation est , sur un an, d'environ 2 à 2,2% en France et en zone euro, je constate  - après les "soldes d'hiver" et les "promotions" - que les produits repartent à la hausse.

 Il en est tout particulièrement ainsi des achats de nourriture . A croire que le prix de la viande (et du café) est lié à la cotation du baril de brent !

On me rapporte que les promotions de produits sont souvent un leurre: lorsque une réduction est opérée sur le "second" produit acheté, il convient de s'assurer du prix du "premier" produit . Il n'est pas rare que l'augmentation soit supérieure à 8 ou10 %.

Je ne sais si le prix des vêtements est pris en compte pour le calcul de l'inflation : c'est vrai que les prix sont stables et qu'il existe de vrais promotions. Pour autant cela n'a pas d'impact sur les produits de consommation courante.

On me dit, aussi, que de nombreux produits qui étaient en dessous de la barre de "l'unité" l'ont franchi allègrement : et l'on arrondit évidemment au montant supérieur. Plus simple de passer de 4,75 euros à 5 par exemple que de faire le chemin inverse.

Maigre consolation : peut-être la prochaine Saint-Valentin sera-t-elle l'occasion de faire un rabais sur les pots aux roses!




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Un conseil: attention aux billets d'avion "en ligne"

 Une petite mésaventure m'amène à délivrer un conseil : dans la mesure du possible lorsque l'on achète un billet d'avion "en ligne", il est plus judicieux de s'adresser directement à la compagnie aérienne (que l'on a pu choisir à l'aide d'un comparateur de prix) plutôt que d'être "basculé" sur l'agence de voyage que met en avant le comparateur.

 Voici pourquoi : Si l'on s'adresse directement à la compagnie aérienne on reçoit un billet électronique sans détours. Tel n'est pas le cas avec les agences de voyage "en ligne" car on reçoit dans l'ordre:

1-un e-mail d'accusé de réception
2-une confirmation de réservation
3-une facture
4-un "billet électronique" (qui n'est que la confirmation de la réservation du vol et qu'il faut échanger au moment de l'enregistrement) etc...

Il est donc de loin préférable d'aller sur le site de la compagnie aérienne plutôt que de perdre son temps à passer en revue toute la "paperasse internet " que l'on reçoit de l'agence mais qui ne va pas droit au but.

A bon entendeur...

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NB- Évidemment, je n'ai rien contre l'honorable profession des agences de voyage mais mieux vaut, dans certains cas, avoir "la puce à l'oreille".



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lundi 4 février 2013

France/société : Magasins ouverts le dimanche ?


Voilà un "carcan" dont il deviendrait bien opportun de se libérer : il y a quelques jours je constatais à Madrid que de nombreux magasins étaient ouverts le dimanche : intérêts commerciaux et souhaits, tout aussi légitimes, d'une animation des centres-ville se rejoignent ainsi.

 Car il y a bien longtemps que le dimanche n'est plus exclusivement le "jour du Seigneur" et pour les croyants chaque jour de la semaine l'est tout autant : Darwin est passé par là et Dieu ne s'est pas forcément reposé le 7ème jour...

Tout cela pour dire qu'il conviendrait d'adapter la législation du travail : permettre à chacun de travailler selon son rythme et ses besoins en respectant évidemment droits et compensations  .

 Rien n'est en effet figé ( on le sait depuis l'antiquité) et il appartient à notre société -si encline en ce moment aux mouvements et bouleversements - de s'adapter.

 Tout comme , en situation d'urgence économique, l’État prend en charge des emplois aidés, l'ouverture des magasins le dimanche répond,il me semble, à un besoin économique et aussi à une évolution de notre mode de pensée et de nos comportements.

Des syndicats pourront ne pas être d'accord. Probablement . Mais les syndicats ont-ils pour vocation d'écrire la loi? Seulement de l'éclairer.  Le Parlement est là pour en juger.


vendredi 1 février 2013

Europe: le vent désormais en poupe

 Non, le récent "discours-chantage" de M. Cameron n'a ni refroidi les marchés ni estompé nos espérances. Je rentre de Madrid et je retiens de mes contacts plusieurs éléments positifs:

1- les obligations espagnoles sont désormais émises au taux de 5% soit 3 points de moins (au moins) qu'il y a 2 ans.

2-Le Président du Conseil Rajoy (quelles que soient les attaques politiques) poursuit son plan d'austérité dont il semble que l'on commence - me disent les espagnols - à apercevoir le bout du tunnel quand bien même le taux de chômage avoisine les 26% ( avec des différences notables selon les régions autonomes : 24 % à Madrid et en Galice mais 31% en Andalousie...).

3- J'ai en mémoire les propos d'un chauffeur de taxi à qui je disais que les États-membres de l'Union n'avaient guère les moyens de conduire des politiques économiques "nationales" et que cela expliquait les manifestations de rue ...Le chauffeur (je n'en reviens pas) me dit " heureusement qu'il y a Bruxelles et l'Europe car nos hommes politiques -comme ce fut le cas de Zapatero - feraient n'importe quoi!". Je fus abasourdi qu'un chauffeur de taxi  me tienne pareil langage ( de bon sens) .

De retour de Madrid , je constate que plusieurs Etats frappent à la porte de l'Union : la Pologne et les Etats Baltes notamment. Je sais,aussi, qu'il n'y a pas que des considérations économiques mais aussi l'aspiration a intégrer un bloc politique qui aura son mot à dire dans notre monde . 

C'est ce que M. Cameron très certainement oublie ...ou bien il considère que le salut ne vient que d'Outre-Atlantique. A chacun ses croyances : Henri VIII se démarqua bien, en son temps, de la Papauté !
 
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