mardi 29 décembre 2015

Déchéance nationalité : A défaut d'armure, un bouclier ?



Ainsi le monde politique s'agite , le parti socialiste se déchire ...et les Français n'y comprennent rien. Evidemment la déchéance de la nationalité - déjà prévue par les textes - n'appelait probablement pas à une modification de la constitution .Les juristes le clament ainsi que les "gardiens du Temple républicain".

Faut-il, en ces circonstances, envisager un référendum car nombreux sont ceux qui attendent de leurs gouvernants un "bouclier" quelle qu'en soit la nature : quand bien même elle ne serait que psychologique et destinée à démontrer l'implication des dirigeants.

 La déchéance de nationalité envers les terroristes djihadistes apparaît , pour certains, un "bouclier" à défaut d'être une véritable armure en ces temps troubles.

Les événements récents en Corse montrent ce qui pourrait advenir sur le continent si le sentiment de "perte de territoire" , d'abandon des valeurs et d' insécurité l'emportaient. 

Aussi ne faut-il pas analyser le projet de déchéance de nationalité sous le seul angle juridique . Il relève tout autant du politique et de la psychologie d'une nation quelque peu traumatisée et désorientée  . 

Evidemment on dira aussi : "il faut raison garder" , "méfions nous des autoritarismes " , 'l'essentiel ce sont nos libertés" etc ...etc...

Certes, mais notre pays s'interroge : que demeurerait-t-il de nos valeurs si les Français avaient le sentiment soit de vivre continuellement avec une épée de Damoclès au-dessus de leurs valeurs (désormais reléguées "en portefeuille" ...) soit de n'être qu'un bouchon ballotté en eaux troubles ?

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NB - 31/12/2015 : je viens de lire l'éditorial de Franz-Olivier Giesbert (Le Point ) intitulé "La déchéance de la gauche babachou" : Bravo , tout est dit !

dimanche 20 décembre 2015

Elections : L'Espagne ingouvernable ?


Potion amère pour certains, heureux événement pour d'autres : les nouveaux partis (Podemos et Ciudadanos) mordent à belle dent sur les partis traditionnels  P.P. (droite) et P.S.O.E (socialistes) . 

Ils rendent possible un basculement politique majeur...sans majorité absolue aux Cortes.

Au moment où 97 % des bulletins sont dépouillés (1) le PP + Ciudadanos (centre droit) et le PSOE + Podemos (extrême gauche) font jeu égal ce qui ouvre la voie à toutes les hypothèses de coalition...et de combinaison.

L'affaire sera rude : le leader de Podemos , Pablo Iglesias vient d'appeler à une réforme de la Constitution espagnole.

Ainsi , en dépit de son taux de croissance (plus de 3%) l'Espagne continue à traîner son boulet :  22 % de chômage. 

Morale : ce n'est pas le  P.I.B. qui fait les élections mais - en décalage - le taux de chômage .

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(1) à 23 H , Dimanche 20 Décembre 2015

samedi 19 décembre 2015

L'Europe "chocolat"


A quelques jours de Noël il est impératif de sourire et l'une des préoccupations de l'Union concernant le chocolat prête effectivement à sourire : les taux de TVA différent selon qu'il s'agit de chocolat noir, blanc, ou bien au lait . 

Cette distinction est - j'imagine - déterminante pour des fonctionnaires européens et le débat est probablement légitime et de haute importance...

 Mais il y a plus : selon que la tablette de chocolat est vendue entière ou bien en morceaux le taux de TVA diffère. Je me pose ainsi une question : si le chocolatier - à la demande du client - brise la tablette en 2 morceaux quel taux de TVA  sera appliqué ?

Gardons le sourire et ne souscrivons pas aux récents propos pessimistes de Michel Rocard sur l'avenir de l'Europe : A ma connaissance David Cameron n'a pas fait part à l'Union (pour éviter le "Brexit") d'une quelconque revendication des britanniques concernant la TVA sur le chocolat. 

mercredi 16 décembre 2015

Arabie Saoudite : changement de cap ?



Ainsi l'Arabie Saoudite va prendre la tête d'une vaste coalition d'Etats (30 ou 40 ) majoritairement sunnites . A l'évidence le régime saoudien , après avoir pendant longtemps soutenu les mouvements salafistes djihadistes , craint de se trouver dans la position de "l'arroseur arrosé" par Daesh. 

C'est en soi une bonne nouvelle que des Etats du Moyen-Orient, du Maghreb et d'Afrique sub-saharienne envoient (ou se proposent d'envoyer) des troupes au sol pour neutraliser l'E.I.

On a cru aussi comprendre que l'Arabie Saoudite entendait donner une  image plus sereine de l''islam afin d'éviter que des "jeunes" n'ayant pas lu le Coran et l’interprétant à leur manière ne se fourvoient.  
Peut-on espérer que cet islam exemplaire ne soit pas un simple ''papier-coller" du wahhabisme dont les rejetons salafistes viennent se ressourcer auprès de l'E.I. ?

 Il faut aussi souhaiter que cette montée en puissance des Etats sunnites ne soit pas le prélude à un vaste conflit avec les chiites mettant alors au grand jour la traditionnelle rivalité entre l'Iran et l'Arabie Saoudite et remodelant l'ensemble du Moyen-Orient. 

Il est vrai que pour les Etats-Unis désormais autosuffisants en pétrole et gaz, une telle recomposition revêtirait moins d'importance... au moment où l'Asie devient,désormais, leur première préoccupation.

mardi 15 décembre 2015

Elections : des lendemains qui chantent ?


Certes on peut se réjouir de ce que l'on ait fait barrage au Front National qui - pour répondre aux interrogations et aux craintes - prône un repli sur soi se satisfaisant d' un horizon étriqué. 

Il n'empêche que ce sont presque 7 millions d'électeurs qui ont voté pour ce parti "populiste". Le "populisme" devient ainsi populaire parce que les interrogations touchent au quotidien : emploi, contrôle de l'immigration , islamisme , place de la France dans le monde, société aux codes en mouvement etc...

Il semble bien qu'il y ait convergence de 2 états qui se télescopent : d'une part une fragilité sociale (Jacques Chirac aurait parlé de "fracture sociale") liée à la crise économique qui n'en finit pas et d'autre part une crise morale typiquement française qui n'a rien à voir avec un sentiment de "déclin de l'Occident" tel que le percevait Spengler au début du 20  ème siècle. La France semble dépourvue de l'élan qui porte les américains et aussi - par exemple- les espagnols qui savent s'indigner et également relativiser.

 Il semble - au lendemain de ces élections - que nous ayons encore la tête dans le sable , heureux d'avoir évité un boulet de canon mais regrettant aussi que notre artillerie soit si légère : le Premier ministre annonce un (nouveau) plan pour l'emploi à grand renfort de formation professionnelle . Oui, mais : est-ce dû au sifflement du boulet de canon ? 

 Au-delà des "contre-feux'' allumés un petit chant d'espérance toutefois : des voix s'élèvent à droite et à gauche appelant à un discours plus unitaire, moins exclusif... La réponse à cette double crise est peut-être dans un élan retrouvé par delà les "valeurs de droite " et les "valeurs de gauche " : dans des valeurs tout court qui ne sont l'apanage d'aucun camp.

Mais ce type de discours est-il audible au moment où  les nouveaux "Napoléon (s)" se mettent déjà en ordre de bataille avec , en ligne de mire, les élections présidentielles de 2017 ?

mercredi 9 décembre 2015

Organisation de Coopération de Shanghai : conjectures ...


L'O.C.S. regroupe la Chine, la Russie ainsi que plusieurs Etats (riches en pétrole ou gaz ) d'Asie Centrale .Il est un peu passé inaperçu que l'Inde et le Pakistan avaient rejoint le groupe (1) comme membres à part entière . L'Iran est également membre en tant qu'observateur.

 La Chine, comme l' Inde, comme la Russie ont tout à craindre d’infiltrations ou d'extensions de réseaux terroriste islamistes. Le Pakistan se heurte - avec les Talibans - au  même problème.

Au moment où de "belles âmes "étonnamment naïves considèrent que la lutte contre Daesh devrait seulement relever des Etats régionaux du Moyen-Orient, je ne suis pas certain que ce soit là le sentiment de Moscou, Pékin ou Delhi. Ils savent probablement que l'E.I. grignote l'Afghanistan et que les rivalités E.I. /Al Qaïda peuvent s'exacerber aux marges de l'Inde. 

Dans ce contexte le "chacun pour soi" relève de l'ignorance ou de la "politique de l'autruche": l'Organisation de Coopération de Shanghai poursuit les mêmes objectifs  : priorité à la lutte contre le terrorisme.

Est-ce vraiment une conjecture que d'imaginer que l'O.C.S.  soit - aussi - à nos côtés ?

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(1) décision prise au sommet d'Oufa en juillet 2015 : l'Inde et le Pakistan rejoindront l'O.C.S. début 2016.

lundi 7 décembre 2015

La France désorientée (quelque peu...)



L'esquif sur lequel nous sommes va-t-il rejoindre - faute de mieux - un port "bleu marine" ? C'est toute la question au lendemain du premier tour des élections régionales . 

Bien sûr les médias et les partis s'efforcent d'expliquer , de comprendre . Le vote d'hier n' est probablement pas un vote de protestation mais un vote d'exaspération : l'emploi qui ne repart pas en raison d'une croissance molle, des "cafouillages" récents au niveau des impôts, le sentiment d'une nation fragmentée et menacée de dislocation par le communautarisme et le terrorisme non jugulé . 

Les Français , pour tout dire, ont le sentiment que l'on "tâtonne" tant en politique intérieure qu'en politique extérieure en dépit des courageuses décisions prises par le Président Hollande.

 La France a égaré sa boussole : elle cherche - désespérément - un panache auquel se rallier et une  Europe qui la conduise - enfin -  à bon port .

vendredi 4 décembre 2015

Turquie/Union européenne : une bien (trop) rapide relance


Certes on peut imaginer qu'à long terme - et si elle remplit les critères de Copenhague - la Turquie intègre un "deuxième cercle" de l'Union européenne.

Mais il n'y a pas le feu et la confirmation d'une reprise des négociations officiellement annoncée peu après que la Turquie ait abattu un avion russe interpelle (1)

Voudrait-on quelque part (à Bruxelles ou ailleurs) freiner un rapprochement France / Russie? 

Par ailleurs, au juste, que cherche M. Erdogan ? Veut-il réellement s'amarrer à l'Union ou bien a-t-il un pied en Asie (la Turquie a candidaté en 2013 à l'Organisation de Coopération de Shanghai) ?

La Turquie avait aussi fait acte de candidature auprès de l'Union eurasiatique même si - dans la conjoncture présente - cette candidature paraît incongrue.

Mais peut-être M. Erdogan a-t-il - par opportunisme - trois pieds "dans le même sabot"? 


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(1) il semble incroyable qu'un pays membre de l'OTAN abatte ainsi un avion dans ces circonstances...

vendredi 27 novembre 2015

François Hollande : "Le" Président


Sans faire de moulinets, François Hollande est - avec courage - à son poste . S'il a donné parfois le sentiment d'hésiter tel n'est plus le cas maintenant. Un combat sans euphémismes est désormais engagé avec l'E.I. Et cela prioritairement , avant tout autre considération.

Fort heureusement le Président ne partage pas le sentiment de Michel Onfray ou (dans un autre registre) celui de l'expert Mathieu Guidère qui tous deux se demandent pourquoi diable la France intervient en Irak ou en Syrie . 

A-t-on (ont-ils) oublié que - bien au-delà d'une lutte entre factions islamiques rivales (1) - il s'agit pour Daesh de déstabiliser et de tenter de soumettre l'Occident dans son entier ...en fantasmant sur les "vieilles lunes" de  Al Andalus ? (via la Libye désarticulée et le Maghreb...)

Comme l'ont bien dit hier (2) sur France 2 et Jean-Pierre Raffarin  et  Hubert Vedrine , il s'agit d'un combat entre démocraties et obscurantisme (s). Héritière de 89, et des Lumières la France est donc à son poste. S'agissant des Droits de l'Homme, elle est une vigie .

 Légitimement François Hollande est à l'avant-poste. Puisse - en dépit des hésitations du Président Obama - une coalition des démocraties se mettre en place. Il serait paradoxal que la Russie soit avec nous en tête alors même que la nation de la "Destinée manifeste" traînerait les pieds.

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(1) Quand bien même la lutte entre sunnites et chiites s'apparente à une vraie guerre de religion.

(2) émission "Des paroles et des actes " animée par David Pujadas.

mardi 24 novembre 2015

France - Russie : une nouvelle alliance ?



Si les américains sont nos amis , les russes - voir l'Histoire - sont aussi nos alliés. Le seront-ils ponctuellement , le temps d'en finir avec l'E.I. ou bien assistons-nous à de nouvelles et plus proches 
retrouvailles "après un long temps de fiançailles " ?

 On a beau se contorsionner en imaginant "des buts de guerre " de Moscou qui ne sont pas les nôtres : une avancée stratégique significative au Moyen-Orient, un "deal" quant à l'Ukraine etc... on peut effectivement se poser de nombreuses questions quant à la portée de cette "alliance ''. Mais demandons - nous si la Russie est un "pays proche" (sans , pour autant , être assimilée au "proche étranger " (expression matinée de soviétisme) : 

De fait, la Russie fait partie de l'Europe et constitue aussi un "pont" en direction de l'Asie, ce continent vers lequel les américains se tournent pour des raisons à la fois stratégiques (contenir la Chine)  mais aussi économiques et financières.

On dit (Le Point.fr en ligne du 24 novembre) que le Président Obama s'en inquiète. Peut-être a-t-il raison mais actuellement et ponctuellement la Russie est bien notre alliée contre le terrorisme . 

Sur les autres choix à venir, il est encore temps de réfléchir. Et comme l'a souvent dit l'ancien ministre des affaires étrangères Hubert Vedrine, les américains sont nos alliés mais nous ne sommes pas ,pour autant, alignés ..

.Ce n'est pas - évidemment - une raison suffisante pour rejoindre l'Union eurasiatique (!). De quoi donc rassurer le Président américain ...

jeudi 19 novembre 2015

Mosquées radicales : sur qui compter ?



A juste titre l'on s'interroge sur l'endoctrinement de "jeunes" à l'occasion de prêches radicaux dans certaines mosquées (1). A juste titre le ministère de l'intérieur a décidé de prendre des mesures.

Le relais de l'Union des Organisations Islamiques de France paraît naturel . L'Organisation qui - il y a une dizaine d'années - entretenait de (très) bonnes relations avec le ministère de l'intérieur est-elle à même de prêter son concours pour éradiquer le fanatisme djihadiste ?

Certains considèrent que l'U.O.I.F. étant proche des Frères Musulmans , elle ne voudra guère se mouiller.Pourtant cette organisation a eu "pignon sur rue" lorsque elle est officiellement devenue membre du Conseil Français du Culte Musulman (C.F.C.M. ) quand bien même elle aurait - depuis - pris quelques distances.

 Il serait tout de même paradoxal que , désormais, elle se "voile la face'' et se mette en retrait au-delà des discours.

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(1) Une cinquantaine de mosquées au moins seraient confrontées à l'entrisme salafiste mais la Justice  française semble bien démunie lorsque dans tel ou tel lieu de prière l'on en appelle à la violence lors de prêches d’imams-gourous . Pour autant bien des mots sont des maux ...

samedi 14 novembre 2015

Après les attentats ...


Certes la France est en guerre contre le pseudo "Etat djihadiste" .  Mais la France n'est pas seule : Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie sont également en guerre avec un adversaire identique qui, maintenant, guette nos réactions . 

On se doute que l'E.I. appelle de ses voeux un embrasement du monde occidental et un fractionnement de nos sociétés. Ce serait aller dans son sens que de paraître désorientés et de perdre notre sang froid .

Ne pas baisser les bras évidemment , se coordonner étroitement avec les USA et la Russie ...et nous méfier du Qatar et de l'Arabie saoudite qui (au moins dans leur sphère privée) peuvent jouer "double jeu "(1)

Evidemment considérer que notre meilleur allié sur le terrain est l'Iran ...quand bien même cela déplairait à Tel Aviv ou à Riyad.

Par ailleurs, ne pas oublier que le groupe terroriste ''E.I.'' détient plusieurs puits de pétrole en Irak ainsi qu'en Syrie et qu'une noria de camions fait route chaque jour vers la Turquie.

Qu'ajouter d'autre? Rien, sinon une pensée émue pour les âmes disparues.

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(1) Ce n'est un secret pour personne : l'Arabie Saoudite et le Qatar, régimes wahhabites, ont soutenu les mouvements islamistes radicaux depuis belle lurette et les soutiennent probablement encore, tout désireux de contrer les Etats à majorité chiite .

vendredi 13 novembre 2015

L'Union européenne à la croisée des chemins



C'est peut-être une bonne chose que M. Cameron pose ses conditions pour maintenir le Royaume-Uni dans l'Union . Deux options sont en effet ''sur la table'' : se contenter d'une Europe assimilée à un "Bon Marché" ou bien tenir le cap en vue d'une union politique.

Dans la première option , l'Union n'est pas lisible , elle n'a pas de visage...et encore moins de "divisions" militaires . C'est - en fait - la situation présente : l'Union  apparaît comme un régulateur économique et financier . Il s'agit là d'une étape importante mais seulement d' une étape et non d'un objectif. 

La deuxième suppose que l'on recherche les conditions pour que les populations se sentent vraiment européennes et solidaires ; des projets mobilisateurs , des figures de proue pour les porter et un radar permettant d'éviter les nombreux récifs.

Ainsi à titre d'exemple des Français s'interrogent actuellement sur le sens et la portée du Traité transatlantique en négociation avec les Etats-Unis . Ils se demandent si cet accord "commercial" va relancer l'économie ou bien enclore davantage l'Union européenne dans l'orbite américaine par le biais des multinationales . Ils considèrent aussi que la réponse au djihadisme ne se situe pas exclusivement au niveau militaire mais aussi sur le terrain de valeurs portées et défendues au niveau politique. Nos relations avec la Russie (qui se rapproche de l'Asie) aussi nous interpellent : Moscou tout autant que Washington peut être aussi un partenaire etc... etc...

Ce sont là des questions qui supposent des choix, des débats, des consultations. La réponse à ces questions ne se trouve pas à coup sûr dans les rayons du "Bon Marché" dont M. Cameron ne veut apparemment pas se défaire.

lundi 9 novembre 2015

République de Catalogne ?



La création d'une république de Catalogne indépendante , c'est ce qui figure dans la résolution adoptée aujourd'hui 9 novembre 2015 par le Parlement catalan qui veut initier la "déconnexion" d'avec l'Etat espagnol.

Evidemment ce ne sera qu'un feu de paille ...il n'en reste pas moins que l'Espagne (au moins jusqu'aux élections législatives du 20 décembre) va se trouver en ébullition. 

Avait-elle besoin de ce type de fantasmes ? Que cachent-t-ils au juste : orgueil ...ou préjugés ? le Tribunal constitutionnel que M. Rajoy, président du gouvernement , va saisir ne tranchera pas évidemment ce point. 

dimanche 8 novembre 2015

Catalogne : la dérive nationaliste



Ainsi le Parlement régional de Catalogne vient de franchir le Rubicon en autorisant la mise aux voix d'une résolution entamant le processus de sécession (1) de cette région autonome de 7 millions d'habitants.

Ce vote (au sein de l'instance régionale) pourrait intervenir dès ce lundi 9 novembre puisque le Tribunal Constitutionnel n'a pas fait droit aux plaintes des partis"Unionistes" (P.P et Ciudadanos) voulant faire interdire un scrutin considéré comme contraire à la constitution espagnole.

Alors que l'Espagne affiche pour 2015 une croissance de l'ordre de 3% , elle retrouve ses vieux démons: les espagnols ont beau se "serrer les coudes" il n'empêche que ce mouvement issu des populismes (Podemos et ses adeptes) va briser l'élan d'un Etat à la santé économique bientôt retrouvée mais encore fragile .

Il est intéressant - mais malheureux - de noter la montée simultanée en Europe à la fois de mouvements identitaires de droite et, au même moment, de nationalismes d'extrême gauche.

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(1) source : canal 24 horas  + diario ABC du 8 Novembre 2015

vendredi 6 novembre 2015

Pétrole : l'arme de guerre de DAESH



Daesh affiche l'ambition d'être un "Etat" avec un territoire , une population et un "gouvernement" assis sur des puits de pétrole. Cette organisation dispose d'environ 3 milliards de $ de ressources annuelles dont environ la moitié est tirée du pétrole puisque elle contrôle 10 % de la production irakienne et 80 % de la production syrienne soit globalement 35 000  à 50 000 b/jour. 

Ce budget lui permet de financer tout un réseau  (gouverneurs de province et fonctionnaires allant avec, juges, instituteurs, médecins etc...) maillant la population et se préoccupant du "social" dans les villages sunnites selon l'habituelle stratégie salafiste.

Le pétrole - on le sait - "n'a pas d'odeur" ou bien l'origine est masquée à la suite de mixages rendant impossible d'établir un certificat d'origine. La Turquie sert de "Sublime Porte"  à tous les trafics : le pétrole vendu par Daesh pouvant - par exemple- alimenter les distributeurs d'essence de l'Union. Les complicités en Syrie et en Irak favorisent cette "évasion". 

On peut donc s'interroger : si le pétrole n'alimentait plus l'E.I. qu'en serait-il de son pseudo Califat ? 

Les stratèges (Américains ou Russes..et bien sûr Français) ont certainement réfléchi aux moyens d'assécher la manne pétrolière

Sauf évidemment à baisser par avance les bras en raison des multiples complicités ...croisées (le front Al Nosra par exemple ).

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mardi 3 novembre 2015

Royaume-Uni / Moyen-Orient : To go or not to go ?



La commission parlementaire britannique des affaires étrangères vient de se prononcer ce jour contre des frappes militaires en Syrie. Faut-il s'attendre à ce que Londres fasse "cavalier seul" et laisse à d'autres le soin de bombarder Daesh

Triste constat que de voir l'Union européenne désunie face à la pugnacité et au volontarisme de la Russie !

Il serait temps de relancer l'Europe de la Défense ...à condition qu'elle ne soit pas un gadget  et qu'elle exprime une vision commune des défis auxquels sont confrontées nos sociétés. 

Rêve ?

lundi 2 novembre 2015

Qui se soucie du Sud Soudan ?



Le Soudan du Sud est en proie aux pires violences : les exactions , la barbarie se vivent - et se meurent - au quotidien. Après le conflit qui a opposé le nord Soudan et le Sud , le Soudan du Sud - aidé par les Etats-Unis a fait sécession et proclamé son indépendance en 2011.

 Mais depuis 2 ans un nouveau conflit est intervenu à l'intérieur de la République du Soudan du Sud qui a fait des centaine de milliers de victimes . Ce conflit oppose désormais les partisans du Président Kirr et les partisans de son ancien vice-président,Riek Machar. 

L'un est catholique , l'autre presbytérien mais tous deux sont aiguillonnés par les immenses champs de pétrole (concessions à la Chine, à la France, aux Etats-Unis etc...) plus probablement que par la religion chrétienne , simple paravent.

En dépit d'un cessez-le-feu  en Août 2015, les combats ont repris . L'UNICEF vient de lancer un message d'alerte tant bien que mal relayé.

 Les exactions sont monstrueuses et - en dépit du pétrole - la famine menace. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies considère-t-il qu'il y a là matière à appliquer la "responsabilité de protéger" ?  

jeudi 29 octobre 2015

Primaires américaines : la "semaine française " invitée au débat



La France participe bien malgré elle au débat en vue des élections présidentielles américaines. Cette participation est très indirecte - et pas forcément élogieuse - puisque l'un des candidats républicains Jeb Bush a regretté le 28 octobre qu'un autre concurrent, Marco Rubio, fréquente le sénat au rythme d'une " semaine de travail française".

Notre image de marque quelque peu altérée cet été (conflits Air France, voiturage " UberPop "...) retrouve - enfin - aux Etats-Unis quelque peu de sa fraîcheur .

A la veille de la COP 21 peut-être faut-il s' attendre maintenant à ce que le tonitruant candidat Donald Trump nous rende enfin justice en affirmant que "la semaine à la française" n'est en réalité qu'une contribution positive aux économies d'énergie.

jeudi 22 octobre 2015

Union européenne : Une timide avancée ...emblématique


Alors qu'un élargissement est encore envisagé , la Commission européenne se montre bien timide s'agissant de "l'approfondissement" politique : Au mieux la zone euro aura un seul représentant au FMI (au lieu de 19).mais cela dans ...10 ans.

Mesure emblématique?

De fait la dimension politique est loin d'être clairement exprimée . Alors que la zone euro est appelée à être le moteur d'une Union à 28 ou 29, ce moteur est encore bridé et poussif en dépit de ses 19 chevaux.

 Au moment où le Royaume-Uni se contorsionne  en hésitant entre le oui et le non , il paraît urgent de densifier - autour du couple franco-allemand - le noyau dur de l'Union : sa dimension politique demeure encore trop dans l'ombre .

Mais c'est au Conseil européen d'en décider : sera-t-il moins réservé que la Commission ? Il faut l'espérer alors même que plusieurs Etats semblent encore hésiter (!) à avaliser la simplification de la représentation de l'Union au F.M.I...

samedi 17 octobre 2015

Amarrer la Turquie à l'Union européenne


Il n'y a probablement pas d'autre choix que de relancer le processus d'adhésion de la Turquie. C'est ce qui est en cours à l'initiative de la Chancelière Merkel . Quand bien même la politique de Janus du gouvernement turc nous déconcerte , quand bien même le double langage du président Erdogan nous interpelle, quand bien même l'attentat d'Ankara nous inquiète, il faut désormais , les uns et les autres, choisir notre camp au-delà de suspicions du moment.

Les Kurdes seront, évidemment, dans le camp qui s'opposera à leur inadmissible répression. Ce camp sera aussi celui qui veillera au respect des Droits de l'Homme.

 La Turquie est à une croisée de chemins : d'un côté la pieuvre djihadiste, de l'autre - certes moins risqué - un partenariat stratégique avec Moscou qui avance ses pions au Moyen-Orient au rythme du départ des Etats-Unis.

 On peut certes prétexter la géographie pour renâcler et hésiter.Cependant dans notre monde globalisé existe-t-il encore des murailles de Chine ou des lignes Maginot?  

 Dans ce puzzle en recomposition il nous revient de prendre des paris sur le long terme et , dans le court terme, de resserrer les rangs du "premier cercle " de l'Union. Cela avant qu'un nouvel élargissement n'intervienne .

 Cet élargissement ne pourra d'ailleurs intervenir que si la Turquie satisfait (ce qui ne semble pas être encore le cas) aux critères de Copenhague (Droits de l'Homme notamment).


mercredi 14 octobre 2015

ONU Septembre 2000 : Déclaration du Millénaire et lutte contre la pauvreté



Bizarrement un anniversaire est passé inaperçu : celui de la déclaration du Millénaire (1) unanimement approuvée lors de l'Assemblée générale des Nations Unies de 2000.

Se souvient-on aujourd'hui de l'échéance de 2015 et du rendez-vous alors fixé ? 

C'était pourtant - alors en 2000 - d'ici 2015 que l'on devait atteindre les objectifs ci-après :

- éradiquer l'extrême pauvreté 
pourvoir à l'éducation primaire des garçons et des filles "partout dans le monde"
- réduire des 2/3 la mortalité infantile
-arrêter la propagation du VIH et  maîtriser le paludisme ainsi que " le fléau des autres grandes maladies qui affligent l'humanité ".

Il est vrai que le rendez-vous de 2015 ne constituait pas une "ligne rouge" mais seulement un défi pour les temps futurs . Pourtant telles étaient - en 2000 - les ambitions pour 2015 et le pari souscrit pour l'avenir.

 Certes des progrès dans ces différents domaines ont été réalisés mais les paris ne sont pas tous gagnés. Le silence des médias vaut peut-être mention "peut mieux faire " ... 

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(1) Résolution 55/2 de l'Assemblée générale ONU du 8 septembre 2000 dite "Déclaration du Millénaire"

mardi 6 octobre 2015

Air France : "on the air " ...vraiment ?



Absurde et dément voilà le sentiment qu'inspirent les événements d'hier à Air France. Evidemment la France va encore connaitre un déficit d'image : a-t-on déjà vu en Europe ou aux Etats-Unis des cadres d'entreprise se faire violenter de la sorte et obligés - pour s'échapper - de sauter par dessus les palissades la veste lacérée , sans chemise...et la cravate autour cou ?

Nicolas Sarkozy a raison de parler de chienlit tout comme Manuel Valls qui exprime la même indignation.

Une chose m'échappe toutefois : en règle générale les informations sur de possibles ou probables violences "remontent" aux services en charge du renseignement qui, en principe , avisent. Surtout dans un tel contexte . La Direction d'Air France n'aurait-elle pas pu être prévenue de possibles dérapages ? 

Quoi qu'il en soit - car il est difficile de faire le compte à rebours - on ne peut imaginer de "passer l'éponge": démocratie n'est pas anarchie . Quelles que soient les légitimes craintes des salariés .

Ce n'est pas seulement l'image d'Air France  (on the air ?) qui est ternie.

lundi 5 octobre 2015

Moyen-Orient : despotismes et terrorismes




L' Histoire se répète-t-elle ? Déjà début 1998 - donc bien avant 2001 - les Etats-Unis envisageaient une nouvelle intervention en Irak (après 1990-91) afin de se défaire de Saddam Hussein qui refusait l'inspection de sites militaires considérés comme suspects et se comportait en despote . La France dissuada à cette époque les américains (mandat du Président Clinton) d'intervenir (1) comme nous le fîmes à nouveau en 2002.

En 1988 (2)  Saddam Hussein avait tué des milliers de Kurdes avec des produits chimiques ce qui ne souleva guère d'émotion (encore moins de protestations) dans la communauté internationale mis à part quelques communiqués dénonçant l'utilisation d'armes chimiques et un rapport de l'ONU.

En 2003, forts de la "légitimité"que conférait à leurs yeux une réplique au 11 Septembre, les Etats-Unis intervinrent sous les prétextes que l'on sait . Trois ans plus tard, en 2006, l'Irak entra dans une spirale de violences sunnites / chiites (attentat contre la Mosquée d'Or de Samarra) .

De cette violence émergea dès 2006  "l'Etat Islamique en Irak et au Levant " (E.I.I. L) futur E.I. 

Est-ce le même logiciel qui nous guide à l'heure actuelle alors même que frappe un peu partout le terrorisme de Daesh qui - en un délire jubilatoire -  provoque , détruit et tue ? 

Doit-on en parallèle considérer que Bachar El Assad constitue une menace pour son peuple au point que - comme en Libye - la "responsabilité de protéger " (droit d'ingérence) devrait s'appliquer ?

 Est-ce la question que nous nous posons ou bien avons-nous déjà tranché (sans le dire expressément) quant aux priorités ? combattre d'abord le terrorisme et soutenir ceux qui le combattent.

Serait-ce amoral de penser ainsi ?

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(1) Le Nouvel Observateur du 24 Févier 1998 : entretien Jeune Afrique/ Hubert Vedrine  (rapporté dans  Face à l'hyperpuissance . Hubert Vedrine . Fayard 2003). 

(2) Le 16 mars 1988 le régime irakien de Saddam Hussein massacra 5000 Kurdes à l'aide de gaz moutarde à Halabja.

dimanche 27 septembre 2015

Syrie/Al Nosra : connivences américaines ?


Des médias (1) se demandent comment des équipements militaires américains ont pu tomber dans les mains du Front Al Nosra qui est - on le sait- la branche syrienne de Al Qaïda .

Le colonel Patrick Ryder,porte parole de l'US Central Command déclare que l'information est jugée "préoccupante" . Cela signifie donc qu'elle n'est pas démentie . 

Ces armements auraient été livrés à la branche locale de Al Qaïda par des insurgés syriens formés par les Etats-Unis.

 Ces livraisons ont été certainement effectuées sans qu'un "feu vert" ait été donné . Il reste que l'on met ainsi en évidence des liens entre rebelles syriens et le Front Al Nosra. (2)..à moins que l'on ne veuille pousser l'une contre l'autre 2 branches djihadistes opposées (E.I. et Al Nosra).

Mais à trop vouloir biaiser on risque de surprendre et de rendre moins crédible la coalition contre l'E.I. Moscou par la voix de Vladimir Poutine montrera-t-il davantage de cohérence lorsqu'il présentera lundi 28 septembre son plan pour la Syrie à l'Assemblée Générale des Nations Unies ?


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(1) Le Figaro.fr du 26/9/2015 avec Reuters.

(2) On peut se demander comment - et par qui - ont été fournis des missiles TOW dont Al Nosra semble être en possession...et aussi s'interroger sur l'existence effective de "modérés" indépendants du réseau Al Nosra / Al-Qaïda possiblement soutenus par des Etats du Moyen-Orient ...et d'ailleurs.

mardi 22 septembre 2015

Services Publics "en ligne" et fracture numérique

On ne peut qu'applaudir aux services "en ligne" pourtant une population se trouve maintenant fragilisée : les personnes âgées ou dans la précarité ne pouvant accéder à ces services faute d'ordinateur  ou bien ne pouvant souscrire un abonnement internet. 

Cette population est à présent déconcertée : plusieurs services - par louable souci d'économie - éliminent la "version papier" de leurs prestations ou de leurs informations en ne laissant d' autre choix que de se déplacer au guichet .

Ces services administratifs ont certainement sous évalué le risque que des personnes se trouvent hors jeu . Certes on dira que ce n'est là qu'affaire d'une génération , que les populations concernées sont minoritaires . C'est tout de même un des pans les plus fragiles de notre société qui se trouve concerné.

Les Pouvoirs publics qui mènent campagne en faveur de la simplification administrative devraient aussi constater que simplification excessive rime parfois avec complication démesurée. 

dimanche 20 septembre 2015

Michel Onfray : philosophe ou encyclopédiste ?



Dans son livre Cosmos (1) Michel Onfray étale un savoir encyclopédique quelque peu prétentieux . Comment un auteur qui a écrit plus de 80 livres pourrait-il être original et transmettre autre chose que de brillantes synthèses se demande-t-on . 

Saura-t-on traverser à gué les rivières de champagne (20 pages durant) avec lesquelles il émoustille? Car Michel Onfray surfe allègrement et brillamment sur Kant, Rousseau et Spinoza (parmi d'autres) tout en nous entretenant de la reproduction des anguilles en mer des Sargasses  et en quinze longues pages de...Rudolf  Steiner (2) mais aussi des animaux dont il considère - prenant Darwin à témoin- qu'ils pourraient aussi bien avoir - comme les humains- une "âme".

Dans ce contexte de trop plein il faut s'accrocher lorsqu'il nous plonge dans les ondes de la  physique quantique . Les chapitres de son livre sont autant de points d'interrogation.

Finalement - au bout du long chemin - apparaît un vrai philosophe qui se dit hédoniste mais qui ne parvient pas à cacher une émouvante inquiétude : Michel Onfray sait que son destin - tout comme celui des anguilles - est inscrit dans des gênes que les 80 livres écrits ne parviennent pas à décrypter. Avenir incertain d'une "particule élémentaire " errant dans le Cosmos ? 

                                                          _______________

             Au-delà de la sympathie
que l'on peut éprouver pour un auteur qui se fraye avec bravoure un chemin au travers de la nature naturante ou de la physique quantique, il demeure un élément troublant : Michel Onfray nie l'historicité de Jésus (3) alors même que la quasi totalité des historiens s'accorde sur la réalité de son existence quand bien même il serait quelque peu éloigné du Jésus des évangiles . Les historiens contemporains dont il s'agit :  G. Bornkamm, J. Jeremias, E.Trocmé,J.D. Crossan etc...

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(1) Editions Flammarion, 2015
(2) Sous le titre circonspect de "Théorie du fumier spirituel "(p. 189 à 204).
(3) M. Onfray (Cosmos, page 446 ) " Jésus n'ayant jamais existé historiquement mais ayant été fabriqué par des juifs qui pensaient que le Messie était venu ..." (sic).

samedi 12 septembre 2015

La Fonction Publique chôme-t-elle ?


Un récent rapport de la Cour des Comptes (1) destiné à la Commission des finances du Sénat attire l'attention sur l'augmentation de la masse salariale publique (2) et s'étonne de durées de travail parfois inférieures à 35 H par semaine . A juste titre cela interpelle. Il faut cependant nuancer : Il est fréquent que des "cadres" fassent des journées de 10 ou 12 heures mais la moyenne forcément baisse lorsque elle devient générale . La Cour ne distingue probablement pas les situations : en globalisant elle est forcément réductrice. 

L'accent est également mis sur les primes mais là aussi il faut nuancer. Affirmerait-on que les magistrats de la Cour des Comptes ou les Conseillers d'Etat occupent des sinécures parce qu' une "prime d'égout" était (il y a peu ) encore attribuée aux Conseillers d'Etat qui avaient -par ailleurs- la possibilité de travailler en restant chez eux avec des salaires avoisinant 10 000 euros par mois? 

Un vrai problème néanmoins apparaît : l'accroissement irraisonné de la Fonction publique territoriale. Cela signifie que la création de communautés de communes ou d'agglomération n'a pas été source d'économie mais de doublons et parfois de gaspillages .

 La Réforme territoriale en cours évitera-t-elle ces écueils ?

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'(1) "La masse salariale de l'Etat : enjeux et leviers" (Juillet 2015)

(2) Cela concerne surtout la fonction publique territoriale: ainsi la masse salariale aurait augmenté de 4 % en 2014. La masse salariale de la fonction publique d'Etat a augmenté de 0,5 % par an depuis 2006.

dimanche 6 septembre 2015

Contre le groupe dit "Etat islamique'' : éveil des consciences et mobilisation


Un récent sondage (1) révèle que 61 % de français sont favorables à une action militaire au sol contre le pseudo "Etat islamique". La mort du petit Aylan a peut-être été un révélateur tout comme la vague de migrants qui submerge l'Europe .

Des frappes aériennes en Syrie contre l'E.I. sont nécessaires mais sont-elles suffisantes ? Certains comme M. Juppé considèrent que c'est là le rôle des Etats régionaux.

Mais à part l'Iran et la Jordanie (et la Syrie) sur qui peut-on compter? Sur l'Egypte?  peut-être. Sur les"Etats du Golfe" ? probablement pas . Sur la Turquie? on peut en douter. Sur Israël ? oui s'il s'éveille du cauchemar iranien et prend conscience d'une menace bien réelle plutôt que d'un danger hypothétique. 

Nous sommes évidemment confrontés à des choix difficiles mais n'est-on pas déjà dans le "guêpier" que redoute M. Juppé : assassinats, destruction du patrimoine de l'Humanité, peuples en déroute?

Dans ce contexte peut-on attendre 10 ans et plus à trop hésiter sur les moyens d'intervention ? La réponse nous appartient pour partie et relève aussi des Etats-Unis, qui traditionnellement se veulent les défenseurs des démocraties et des libertés...(cf."La destinée manifeste").

L'implication de la Russie demeure également déterminante quels qu'en soient les objectifs . Moscou,  il semble, est d'ailleurs en train de bouger . Il était temps.

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(1) Le Figaro.fr du 6 Septembre 2015 citant un sondage Odoxa pour Le Parisien.


jeudi 3 septembre 2015

"Etat" islamique / migrants : au-delà de l'émotion


La photo du petit Aylan Kurdi, noyé, fait le tour du monde. Dans un autre registre les migrants entassés à Budapest dans d'improbables wagons interpellent.

Le dénominateur commun des causes a pour nom l'E.I. probablement fier de ses exactions qui déstabilisent l'Europe, une part de l'Occident et aussi la Russie.

Aurons-nous (nations et gouvernants) la force de réagir au-delà de la séquence émotive ou bien nous contenterons-nous - dans quelques semaines - de gérer la situation en "bons pères de famille'' sans nous effaroucher davantage que pour la crise grecque ou bien pour le coup  de vent chinois?

La tentation , celle du Président Obama sans doute, mais aussi celle de l'Union européenne est d'éviter de monter en première ligne pour s'épargner des situations telles que celles créées de toutes pièces en Irak ou en Libye. 

Au fond - certains le pensent - on peut se contenter du "leading from behind'' ( essayer de '' tirer des ficelles sans se mouiller"). Mais la coalition dont les Etats-Unis ont pris la tête paraît bien hétérogène et sans grande ambition. Seuls les Kurdes (et probablement les Iraniens) sont en première ligne...en attendant un soutien (effectif) de la Turquie.

Entre temps la politique du quotidien, les mandats présidentiels qui s'achèvent brident la hardiesse. 

Puisse une photo - celle du petit syrien - remettre d'aplomb les consciences en leur épargnant de se satisfaire de bienséantes condoléances.

dimanche 30 août 2015

Reconstruire ... sans imprimante 3D


 Alain F. et sa femme parrainent un orphelinat à Katmandou. En avril dernier après le tremblement de terre et lorsque les pluies sont devenues torrentielles ils ont aidé à reconstruire l'orphelinat dont il ne restait que quelques pans de murs enchevêtrés. 

Pendant ce temps Daesh détruit des temples à Palmyre que l'Occident dans l'incapacité d'agir envisage de reconstruire en 3D .

 L'orphelinat de Katmandou , lui, va être reconstruit sans l'aide d'une imprimante 3D mais avec, pour liant, de la volonté...celle que ne manifeste pas - face à Daesh - l'Occident pétrifié.

lundi 24 août 2015

Chine : Démons et Merveilles...


Le ''merveilleux'' c'est le retentissant éveil de la Chine, les ''démons'' ce sont les fragilités d'un système reposant sur un centralisme autoritaire impuissant à réguler l'économie et à réduire le fossé entre "super-gagnants" et une large part de la population qui s'échine encore à joindre "les deux bouts"(1).

L'an passé les trompettes résonnaient : la Chine disait-on est la première économie du monde dépassant les Etats-Unis...à la différence près que le PIB était seulement estimé en parité de pouvoir d'achat et que le PIB par habitant ne dépassait guère les 7000 $/an (60 000 $ aux USA).

Aujourd'hui ce ne sont plus les cymbales qui retentissent mais des cors de chasse nostalgiques ; le centralisme chinois parviendra-t-il  à éteindre l'incendie qui menace Shanghai ? Le système chinois est-il un "modèle " (notamment pour les pays émergents) ou bien un faux semblant ?

L'incendie sera probablement éteint car il en va de la crédibilité de la Chine, Grande puissance mondiale potentielle qui veut affirmer son leadership en Asie face à l'Inde et au Japon. 

On entend aussi un autre son de cloche qui se veut rassurant : l'incendie pourrait ne pas avoir que des conséquences néfastes : des investisseurs pourraient reprendre (dit-on) le chemin de leur port d'attache jadis abandonné. Mais - chut ! - car il ne faut pas jeter de l'huile sur le feu au moment où Pékin s'attache à le maîtriser. 

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(1) hebdomadaire Le Point n° 2241 du 20 Aout "Les sacrifiés du rêve chinois".

dimanche 23 août 2015

M.Varoufakis : un nouveau Chavez à la recherche de son "ALBA" ?


Il n'a peut-être pas la gouaille de Chavez mais il possède en plus un (sympathique) côté "cabotin" . Comme Hugo Chavez au Venezuela, M.Varoufakis tente de rallier à sa bannière un certains nombre de leaders virtuels de la gauche radicale en France ou en Espagne. 

A-t-il rallié en Italie le "souverainiste" Beppe Grillo et son mouvement "cinq étoiles"? Il est vrai que nous ne connaissons pas encore les éventuels dons de fantaisiste ou d'imitateur de M. Varoufakis ...sauf évidemment ce que nous savons de son surréaliste "plan B'' préparant en juillet dernier pour la Grèce un système bancaire parallèle .

Hélas tout comme Hugo Chavez , M. Varoufakis est dans la "posture" et dans le rêve... comme l'est sans doute M. Mélenchon. Plus peut-être d'ailleurs dans la "posture" que dans le rêve puisqu'il doivent savoir que les Vénézuéliens dont l'économie est en lambeaux ne rêvent plus.

Il serait surprenant que la fête de la rose organisée par M. Montebourg ne soit pas l'occasion d'invoquer les mânes de Hugo Chavez ...à défaut d'une improbable évocation de Beppe Grillo. 

samedi 22 août 2015

Bravoure américaine



L'épisode de l'attentat déjoué hier 21 Aout à bord du train Thalys reliant Amsterdam à Paris du fait de la bravoure de 3 passagers américains restera longtemps  ( un certain temps) dans les mémoires. 

Le djihadiste "fou" avait - rapportent les médias - suffisamment d'armes et de munitions pour tuer une centaine de voyageurs. La réactivité , le courage de ces touristes, militaires de profession , ont été exemplaires. Ils ont neutralisé le djihadistes fou au péril de leur vie.

C'est probablement ce que nous apprécions (sans le dire) le plus chez les américains : le courage.

Quand bien même nos amis d'Outre-Atlantique auraient une montagne de défauts, c'est la bravoure que l'on retient ...A l'image des héros de bandes dessinées sauf que cette qualité se manifeste aussi dans le quotidien . 

Evidemment on dira que cette action est exceptionnelle, que l'on ne peut faire un raccourci en extrapolant à partir d'un fait isolé.

 Il n'empêche , nos trois héros ne se sont pas (comme certains dit-on) réfugiés dans les toilettes... 

jeudi 20 août 2015

Grèce / Espagne : "Podemos" ou "no Podemos " ?


La démission ce soir du premier ministre grec ,M. Tsipras, semble sonner le glas des utopies en économie . Il faut convenir que - dans l'ordre mondial actuel - le système d'économie de marché ne possède pas d'alternative. Francis Fukuyama le rappelait jadis. On peut certes le regretter car ce "modèle" n'est évidemment pas exempt de critiques .

 M. Tsipras n'a pu changer ce "modèle'' et a ainsi dû renoncer aux utopies : Il doit maintenant faire valider ce retournement après avoir été confronté aux réalités.

C'est aussi un questionnement pour le parti espagnol "Podemos" (Nous Pouvons) dans la perspective des élections législatives de décembre en Espagne . Le parti de M. Tsipras saura-t-il convaincre les électeurs grecs après tant de volte - face ? Le parti de M. Iglesias ("Podemos") peut-il être crédible en Espagne compte tenu de la triste expérience grecque ?

Finalement une des leçons de cette pièce de théâtre est la manière dont les électeurs grecs se sont trouvés manipulés et obligés d'avaler des couleuvres.

Quel scénario pour l'Espagne demain ? Podemos ou No Podemos ?

mardi 18 août 2015

Airbus : un été indien qui chasse les nuages ...


Toulouse vient d'appendre la bonne nouvelle : l'Inde (en tout cas une société indienne) vient de passer commande de 250  A320 pour un montant dépassant les 26 milliards $ .

Voilà qui compense les désagréments et les atermoiements concernant les avions Rafale puisqu'il semble acquis que le contrat envisagé de 126 Rafales à construire sur place n'est qu'un souvenir ...et l'on tâtonnerait encore à propos du premier ''volet'' portant sur la vente de 36 avions.

Dans le même temps la coopération entre l'Inde et la Russie se renforce...et donne des sueurs froides à Washington.

Les relations entre l'Inde et les Etats-Unis se sont refroidies : l'été indien n'as pas été au rendez-vous. Par contre - en dépit d'un fort vent mistral- l'été indien a été nôtre ...

lundi 17 août 2015

Vers un accord Israël / Palestine ? : un pas en direction du Hamas...

C'est une bonne nouvelle que d'apprendre la volonté d’Israël de dialoguer avec le Hamas . La fin de l'embargo sur Gaza est peut-être,désormais, une plus proche"ligne d'horizon" .

 Ainsi des rencontres seraient prévues (1) quand bien même un démenti est opposé ce soir par le gouvernement israélien .

Elles ouvrent en tout cas le chemin à un espoir de paix (...quelques jours après que l'Union européenne ait proposé ses bons offices).

 L'ancien Premier ministre Tony Blair est - lui aussi - aux "manettes". Les différentes parties sembleraient (enfin) avoir compris la nécessité de s'unir afin de neutraliser l'Hydre de Lerne. Un dicton rappelle que d'un mal peut sortir un bien. Serait-ce le cas ?

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(I) i24News du 17 Aout 2015

vendredi 14 août 2015

Croissance économique : les aléas des prévisions



Ainsi la croissance du PIB en 2015 ne dépassera pas en France les 1% en rythme annuel du fait d'une croissance nulle au second trimestre ainsi que vient de l'indiquer l'Insee (1). C 'est peu ou prou ce à quoi s'attendait le gouvernement en dépit des prévisions du F.M.I confirmées en juillet dernier tablant sur une croissance en France de 1,6% en 2015 (2) et de celles de la Banque de France qui prévoyait ( en juin dernier) une croissance de 0, 3 % au second trimestre. 

Avec ces annonces s'éloigne donc la perspective d'un recul du chômage d'ici la fin de l'année. Tant que le seuil des 1,5% du PIB ne sera pas atteint le chômage, hélas, ne diminuera pas. Cela signifie donc qu'il faudra à nouveau tabler sur les contrats aidés en particulier pour les jeunes ...et les seniors. 

L'Allemagne ,elle, enregistre une croissance positive de 0,4 % au second trimestre "en ligne'' (ou à peu près) avec un objectif de 1, 8% pour 2015.

Quel sera l'impact de ces chiffres sur les prochaines primaires en vue des présidentielles de 2017 ? Probablement non négligeable en termes rhétoriques ...Mais peut-on mieux faire dans une économie globalisée dans laquelle - à défaut de sensibles réformes de structure et d'une coordinations des politiques économiques de l'Union européenne  - nous dépendons très largement des autres économies mondiales auxquelles nous sommes connectés ?

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(1)  Le Figaro. fr du 14 Aout 2015  (2) : Les Echos.fr du 9 juillet 2015

lundi 10 août 2015

Elections américaines : primaires en ''Trumpette''


Donald Trump hérisse quelque peu le poil par ses déclarations tonitruantes et provocatrices mais l'Amérique a certainement un engouement pour les provocateurs et rejette la tiédeur telle celle à tort supposée du Président Obama . Car M. Barack Obama n'est  pas (il me semble) un ''tiède" : plutôt un leader à la recherche d'un perpétuel équilibre entre le ''pivot''projeté en direction de l'Asie et la nécessité, au Moyen-Orient, de neutraliser l'E.I. sans s'embourber . Tout cela dans un environnement mondial marqué par la montée des autoritarismes et nationalismes ...

M. Trump semble sortir du lot des prétendants en appelant "un chat un chat" même si en ce moment beaucoup de chats sont gris : Ainsi prendrait-t-il le risque de revenir sur l'accord relatif au nucléaire iranien ? Écouterait-t-il les sirènes du multimilliardaire Sheldon Adelson ," roi " des casinos et (dit-on) lui-même "faiseur de rois''?

 M. Adelson (et les millions de dollars qu'il se préparerait à déverser sur l'un des plateaux de la balance) semble en effet le recours ultime de ceux qui considèrent que l'accord iranien s'apparente à une "roulette russe" et que - à part aux casinos - on ne joue pas à la roulette... En tout cas pas en politique étrangère (sauf si l'époque des Sudètes n'était pas révolue et que l'annexion de la Crimée nous y ramène).

M. Trump sera peut-être le challenger de Mme Clinton. D'ici là , à n'en pas douter,  les trompettes républicaines sonneront encore , amplifiées par le bruit des machines à sous...celles de M. Adelson ?

mardi 4 août 2015

Union européenne : un "pont" entre Israël et Palestine



Alors que l"E.I." et ses hordes grignotent le Moyen-Orient , il est urgent que s'accordent enfin Israéliens et Palestiniens. On se souvient que la mission de John Kerry s'était soldée par un échec en Juin 2014, buttant notamment sur le problème des colonies en Cisjordanie et aussi sur le scepticisme des négociateurs israéliens , persuadés (dit-on) que le Secrétaire d'Etat américain avait pour ambition prioritaire d'obtenir le Prix Nobel de la Paix pour son engagement personnel.

 On peut maintenant se demander si les USA ne voudraient pas (après être montés en première ligne  sur le nucléaire iranien) passer la main à l'Union européenne .

 C'est ce qui semble ressortir selon les médias (1) de contacts récents avec l'ambassadeur de l' U.E : le gouvernement israélien aurait donné son accord à la conduite dès septembre 2015 d'un dialogue "structuré" sur la Palestine (et notamment sur la Judée-Samarie c'est-à-dire la Cisjordanie). 

Ces signaux s'ils se confirment, sont évidemment les bienvenus . Face à l'E.I. on ne peut agir en ordre dispersé : Israël est sur la même position que les occidentaux et - chez les Palestiniens- il n'est pas exclu que le Hamas veuille se débarrasser de l'emprise du Djihad islamique. 

Ce serait là une belle opportunité pour l'Union européenne que de reprendre la main en donnant un vrai sens au dialogue méditerranéen . 

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(1) coolamnews.com (2/8/2015)

samedi 1 août 2015

Mystérieuses reliques : Toute vérité est-elle bonne à dire ?


L'émission de Franck Ferrand "les derniers jours de Jésus " comportait lors de sa première diffusion le 6 avril 2015 sur FR3 différentes séquences relatives aux " reliques de la Passion". Elles ne figurent pas dans le documentaire actuellement diffusé . Certains doutes avaient auparavant été émis quant à l’authenticité de la "Tunique du Christ" vénérée dans la basilique d'Argenteuil .Mais la Tunique appartient - au moins - à l'histoire de cette ville proche de Paris. Qu'en est-il au juste ?

I- LA LÉGENDE :

Selon la légende il s'agirait de la Tunique "sans couture" que portait Jésus avant sa crucifixion et à laquelle se réfère l’Évangile selon Saint-Jean. (XIX, 23-23).Irène de Constantinople qui ambitionnait d'épouser l'empereur Charlemagne pour légitimer son statut d'impératrice de Constantinople lui aurait fait don de cette Tunique . On sait combien l'empereur appréciait les reliques ...mais aussi combien  le miraculeux  parcours de ces reliques s'inscrit dans la légende plus que dans l'Histoire.

II -LES '' OMBRES DANS LA LÉGENDE '' :

a) Qu'en est-il de la soi-disant venue de Louis VII et de celle - en 800 - de Charlemagne ?

A part une brève mention de l'existence de cette Tunique par Grégoire de Tours en 590 (la Tunique aurait été retrouvée près de Jérusalem dans un coffre de marbre d'une incroyable légèreté) rien d'autre...avant que l'on en retrouve la trace en 1156 dans les ruines d'un monastère d'Argenteuil en d'assez obscures circonstances : le parchemin retraçant la découverte de la Tunique insiste sur la présence de Louis VII ,des dignitaires de l'Eglise et de la Cour . Or aucun historien n'évoque cet évènement :   Guillaume de Nangis, dans ses chroniques, n'en dit rien.Plus tard on affirme que ce fut Charlemagne en personne qui vint à Argenteuil dans les années 800 pour donner la relique à sa fille Théodrade abbesse d'Argenteuil.Mais aucun des historiens ou chroniqueurs de l'époque ( Alcuin,  Eghinard, Nithard ) ne mentionne un déplacement qui ne serait pas passé à l'époque inaperçu .

b) Une surprenante référence : un pape bien vivant passe pour mort !

Le document daté de 1156 (et appelé " Charte d'Hugues d'Amiens") comporte un détail qui fait douter de son authenticité : il fait référence au Pape Adrien IV en précisant que ce dernier est mort  "actum est anno verbi MCLVI, felicis memoriae Adriano IIII, feliciter.'' C'est là l'expression convenue (felicis memoriae) pour signifier "défunt".Or en 1156 le Pape Adrien IV est bien vivant puisqu'il obtient la reconnaissance de la souveraineté pontificale de la part du royaume normand de Sicile. Ce parchemin qui avait disparu est opportunément réapparu en 2012 : un paléographe pourrait donc dire désormais s'il est ou non antidaté.

c) Deux éléments qui heurtent le bon sens :

1- l'abbesse Théodrade voulant échapper aux incursions Vikings du 9 ème siècle se retire dans les années 820 au monastère de Munsterscharzach (en Bavière) dont elle est aussi abbesse . Elle mourra en 848 sans que quiconque ait entendu parler de la Tunique du Christ.

2- en 1239 Saint-Louis (arrière petit-fils de Louis VII) achète la Couronne d’Épine pour une fortune et fait construire la Sainte Chapelle pour abriter les reliques de la Passion . Pendant ce temps la "Tunique du Christ", insigne relique de la Passion, demeure à Argenteuil : Il est peu vraisemblable que Saint-Louis n'ait envisagé de transférer à la Sainte-Chapelle une relique majeure.

III-ÉPILOGUE : L'ANALYSE AU CARBONE 14

A défaut d'une base historique sérieuse (inexistante) on fit appel aux scientifiques en estimant qu'une analyse au Carbone 14 serait plus concluante. Cette analyse fut conduite gracieusement par le C.E.A. dans le cadre d'un protocole élaboré par le ministère de la Culture étroitement associé tout comme l'évêque de Pontoise avec l'accord du Cardinal Lustiger ,archevêque de Paris.Les résultats tombèrent le 28 Mai 2004 : la fourchette de datation se situait entre l'an 530 et l'an 650. Au mieux la Tunique était mérovingienne.Déception certes mais les autorités ecclésiastiques estimèrent à juste titre que cela ne pouvait porter aucun préjudice à la foi des chrétiens. Mgr Renaudin, évêque de Pontoise ne disait-il pas quelques semaines avant sa mort : "La Tunique est très probablement une icône , elle est un support pour la foi.'' ?

IV-LA PORTE OUVERTE A UNE SINGULIÈRE HYPOTHÈSE :

A cette heure le mystère demeure et on peut se perdre en conjectures : si ce vêtement n'est pas la Tunique de Jésus, qu'est-il? Mais cette Tunique n'en est pas forcément une (le vêtement a été recousu sous cette apparence: des fragments de tissus décomposés du "dessous" ont été remplacés par ceux du " dessus".). Si la Tunique n'est pas forcément une on peut formuler une autre hypothèse : Charlemagne se rendait souvent dans sa ''villa - monastère'' de Chelles (dans l'actuelle Seine-et-Marne). Sa sœur Gisèle en était l'abbesse. La fille de Charlemagne , l'abbesse Théodrade d'Argenteuil se joignait en ces moments à sa famille.N'est-il pas possible que Gisèle fît un don à sa nièce abbesse comme elle ? Celui d'un vêtement qu'avait revêtu celle qui fonda le monastère de Chelles vers 540.
Mais qui était-elle ? Il s'agissait de  Clotilde , reine des Francs, épouse de Clovis ...et canonisée en 560.  Ne serait-ce pas, aussi, une belle histoire ?




Extrait ci-dessus de l'émission de Franck Ferrand (L'ombre d'un doute ) 
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mercredi 29 juillet 2015

Union européenne : To be or not to be ?


Avancer ou reculer ? Le peu d'enthousiasme suscité chez nos amis allemands par les propositions du Président Hollande (un gouvernement économique de la zone euro, Parlement etc...) déconcerte : c'était pourtant là - avant la crise grecque - un des souhaits de Berlin. La crainte d'une Europe à 2 vitesses (la Grèce est au "point mort") explique probablement ce revirement. 

Paradoxalement ce revirement intervient au moment même où le ministre britannique des finances , George Osborne, déclare souhaiter une zone euro plus forte  (1). Le paradoxe n'est qu'apparent : avant le référendum de 2017 les britanniques veulent s'assurer que les pays de la zone euro sont "en ligne" sur le plan des réformes et que cela bénéficiera à l'ensemble de l'Union. La crainte du Premier ministre Cameron est peut-être d'avoir à se tirer une balle dans le pied en cas de victoire du "non" .  Il faut donc démontrer que l'Union possède bien - sur le plan économique - un gouvernail et une attractivité. Il s'agit là d'un "logiciel" britannique à moyen terme et non pas d'humour anglais...

Mais - au-delà de la tactique et du non-dit britannique - il n'en demeure pas moins que l'avenir de l'Union repose bien sur une stratégie incluant davantage la dimension politique . C'est ce que Hubert Vedrine, ancien ministre des affaires étrangères,  entrevoyait au début des années 2000 (2) lorsqu'il appelait de ses voeux une vraie politique étrangère de l'Union .

L'Union européenne privée de vision politique (intégrant le facteur économique) ne serait plus qu'un puzzle illisible constitué de pièces ayant du mal à s'imbriquer.

Nos amis allemands -au-delà de leurs légitimes préoccupations pour leur retraite et la santé de leurs fonds de pension - sauront l'entendre. 
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(1) Le Figaro.fr du 29 juillet 2015
(2) "Face à l'Hyper-puissance" (Hubert Védrine, Editions Fayard 2003)

mardi 28 juillet 2015

Turquie : bienvenue " dans le club "...


On s'en doute bien, la Turquie n'a pas rejoint le " club" de la coalition contre l'E.I. sans arrière pensée. M. Erdogan songe probablement à faire "d'une pierre deux coups". Les Kurdes sont dans son viseur tout autant que Daesh.  

Il nous appartient donc (à nous Européens, Américains ...) de modifier notre champ de vision à l'égard du PKK qui est (avec les Peshmergas) en première ligne contre l'E.I. sauf à cautionner les actions en cours tendant à neutraliser les Kurdes. 

Pour autant la prise de position (tardive) d'Ankara est une bonne nouvelle : de la sorte on peut espérer que l'E.I. soit "pris en tenaille" entre la Turquie, Israël, l'Iran ...et l'Egypte. 

J'oubliais la Russie dont l'action est également majeure.

L'Arabie Saoudite est - théoriquement - dans cet arc de cercle mais elle est, aussi, face à ses contradictions , celles qui l'ont amené (jadis?) à armer le bras de djihadistes ...

Dans ce contexte, plus que jamais il faut compter avec l'Iran dont la position face à l'E.I. est exempte d'ambiguïté  . 

Bienvenue cependant à la Turquie dont l'aide sera précieuse...à condition que les Occidentaux soient vigilants et ne vendent pas les Kurdes "pour un plat de lentilles" . Les Kurdes sont nos alliés et le PKK est une organisation Kurde. N'est-il pas ?

lundi 20 juillet 2015

Éleveurs en colère / consommateurs sans voix ...


Comme les taxis , les cheminots ou les contrôleurs aériens voici que les éleveurs aujourd'hui manifestent et bloquent Caen ...et le Mont-Saint-Michel. Les consommateurs, eux, ne comprennent pas : la viande bovine est chère (de 10 à 20/25 euros le kg en grande surface et jusqu'à 30 euros chez les bouchers) et le poisson hors de prix . 

 Comment dans ces conditions comprendraient-ils la "grosse colère" des éleveurs ? La transparence est-elle fruit de saison ? Elle est en tout cas souhaitable pour comprendre les écarts de prix : coût de la distribution, marges ...et rentes de situation.

A défaut, nous serons tous bientôt végétariens ...et nous le clamerons haut et fort lors de manifestations ...au Mont-Saint-Michel.

"Je suis végétarien" : nouveau cri de ralliement pour nous Français...et pour nos amis Grecs ?

jeudi 16 juillet 2015

Europe : crise grecque et résilience politique



La décision récemment prise à Bruxelles : fermeté à l'égard de la Grèce (respect des "règles du jeu ") tout en écartant la sortie de la zone euro pour éviter - outre la contagion - que ne vole en éclat la solidarité européenne exprime autre chose qu'une seule vision à court terme. Elle a du sens.

L'axe franco-allemand a tenu bon en dépit d'approches différentes (vision politique du côté du Président Hollande,  vision plus "technico-financière " du côté de la Chancelière Merkel aiguillonnée par son ministre des finances). 

L'approche politique l'a emporté à juste titre : la zone euro , noyau dur de l'Union , n'est pas seulement un moteur économique même si l'Europe a besoin de pistons en état de marche et aussi de vilebrequins. l'Europe est  un espace politique d'abord. En tout cas un espace en devenir. Certes une maison solide exige des fondations (c'est là l'objet de la monnaie et de la coordination budgétaire) mais elle a besoin aussi d'un toit : la charpente , elle,  est de nature politique .

 Elle  suppose - pour que l'Union puisse afficher des ambitions ou au moins un projet fédérateur - une défense et une politique étrangère communes (la PSDC actuelle n'étant qu'un embryon). Or, les budgets militaires des Etats de l'Union sont en constante diminution et leur intégration reste marginale...alors même que le budget militaire des Etats-Unis représente 4% de son PIB, celui des Etats de l'Union atteint à peine 1,8 % .

 Dans ce contexte (et en raison du nouvel expansionnisme russe...et du djihadisme) comment l'Union pourrait être vraiment crédible sur le plan diplomatique à défaut de l'être sur le plan opérationnel? 

Le Président Hollande l'a bien senti en mettant en avant la dimension politique de l'Union ...mais la France sera-t-elle entendue si elle évoque l'exigence d'une Défense européenne ?

 Après la crise grecque (celle d'une éventuelle crise de l'euro pour l'instant écartée) le rebond politique est plus que jamais nécessaire. Il est seul de nature à cimenter l'union des pays dits du "Nord" et ceux du "Sud" qu'une artificielle frontière financière tend à séparer alors même que les démocraties se doivent d'affirmer leur cohésion. Plus que jamais ...

dimanche 12 juillet 2015

Iran /nucléaire : à quelques heures d'un accord ?



Les discussions semblent traîner en longueur. Apparemment... car les considérations stratégiques vont certainement prendre le pas sur tout autre considération : l'Iran est au Moyen-Orient le seul solide recours contre le pseudo "Etat islamique".

 Certes l'Arabie Saoudite est un partenaire économique majeur mais le régime sunnite n'a pas les mêmes raisons que Téhéran d'éradiquer Daech.

 Evidemment il faut aussi donner des assurances à Israël qui - à juste titre - se méfie.  Mais un accord fondé sur des contrôles minutieux de l'A.I.E.A. est de loin plus important que l'absence d'accord qui aurait pour effet de laisser l'Iran (qui possède la connaissance théorique et pratique de toute la filière nucléaire) aller de l'avant comme jadis la Corée du Nord . 

Les considérations stratégiques vont l'emporter et un accord raisonnable sera probablement trouvé d'ici peu.

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NB -actualisation mardi 14 juillet : voilà qui est fait !

lundi 6 juillet 2015

Grèce / Russie : un "coin" enfoncé dans l'Union ?


A qui profite le scénario Grec ? Certainement pas à la Grèce, ni à l'Espagne, ni au Portugal , ni à l'Italie ...ni à l'Union . Mais - au fait- le chantage Grec ne profite-t-il pas à Moscou ? On est en droit -aujourd'hui - de se poser la question : qui a intérêt à déstabiliser l'Union si ce n'est la Russie (dont on connait les accointances avec le Premier ministre Grec...)?

Après l'Ukraine, la Grèce ( nouvelle zone d'influence russe ?) . Qui sait?

En tout état de cause et en raison de cette dimension géopolitique assez évidente, il faut (dans la mesure du possible) éviter la sortie de la Grèce de l'Union sans pour autant faire preuve de faiblesse : c'est ce que souhaiterait sans doute Moscou. 

L'opinion publique grecque , des pauvres gens ont été manipulés , croyant non pas à un "printemps de Prague " mais probablement à un "été Grec" (qui ressemble étrangement à un éphémère "printemps arabe").

On dansait le sirtaki à Athènes le 5 juillet ...tout comme M. Mélenchon à Paris...


mercredi 1 juillet 2015

Faut-il s'habituer, désormais , à "vivre en otages" ?



En Afrique, au Moyen-Orient les otages et les exécutions se multiplient , l ' Union (au-delà de la zone euro) doit faire face au chantage Grec ,  en France - il y a peu - un mouvement "social" des chauffeurs de taxis prenait en otage les voyageurs tentant de rejoindre gares et aéroports dont les accès étaient bloqués , demain et après demain ce sont des "vacanciers" qui vont être pris en otage par des contrôleurs aériens ...

Triste spectacle que de constater à quel point les chantages et la violence gagnent du terrain alors que le civisme s'étiole et que l'emportent  "bluffs" et autres coups de force de natures différentes (Grèce , Ukraine... et - bien sûr - djihadisme aveugle).

Evidemment ces situations ne peuvent être mises en parallèle : un blocage de gare n'est pas une prise d'otages au Nigeria ou des massacres en Irak/Syrie...

Un constat toutefois : nos démocraties sont bien fragiles,faibles et décontenancées lorsque la violence surgit quelle qu'en soit l'intensité.

vendredi 26 juin 2015

Peut-on en finir avec DAECH ?



 La série d'attentats ce jour en France et en Tunisie signifie - au moins- qu'il convient de mener une guerre sans merci contre l'E.I.  tant sur notre sol qu'en Syrie/Irak  ou en Afrique .

Un excellent journaliste de Radio France, M. Hénin, soutenait il y a peu - lors d'une conférence - que l'on accordait trop d'importance à Daech . Ainsi on faisait le jeu des terroristes : leur but étant de terroriser avant une "bataille finale" qui (selon une "prophétie"fantasmée) aurait lieu près d'un village du nord-est de la Syrie (...)

Le conférencier soutenait que, de la sorte, on "mordait à l'hameçon" des djihadistes. 

Mais comment imaginer que l'on puisse détourner la tête et acquiescer lorsque le coordonnateur américain de la coalition, le général John Allen indique (lors d'une réunion au Qatar début juin) qu'il faudra toute une génération pour se défaire de l'E.I. ? 

Le Président Hollande et le Premier ministre Valls disent ce jour (c'est en tout cas le sens de leurs propos) qu'il faut "éradiquer l'islamisme". Sage position que de nommer l'ennemi : tant que l'E.I. sera debout des djihadistes de tout poil tenteront (en France et ailleurs) de l'imiter

La France et l'Union européenne aux côtés des Etats-Unis - et avec la Russie - doivent croiser le fer - et aussi les renseignements - sans attendre une génération . 


jeudi 25 juin 2015

France /une nouvelle ONG ? : "Travellers Watch org." / "Voyageurs en colère"



Non évidemment cette ONG n'existe pas (encore) . Cela dit elle pourrait un jour se créer tant les voyageurs sont devenus des vaches à lait d'ailleurs mal traites) : les taxis" en colère" (contre le groupe VTC américain Uber et contre UberPop) bloquent les aéroports (1) les cheminots" en colère" sont à l'origine de multiples perturbations sur les lignes SNCF, les contrôleurs aériens "en colère" déposent - eux aussi - un préavis de grève. 

Bref il n'y a guère que les voyageurs qui n'expriment pas ouvertement leur colère...Les manifestants manifestent soit parce que les réunions ou négociations avec les Pouvoirs publics "tournent court" soit tout simplement parce que c'est , pour eux, un moyen d'exister . 

Ils en appellent ainsi à nos concitoyens en leur suggérant - exerçant ainsi un habile effet de levier - de manifester eux aussi. Pendant ce temps le gouvernement... gouverne sans être à même d'assurer le respect de la liberté de circulation telle qu'affirmée par la Déclaration universelle des droits de l'Homme en son article 13 : "Toute personne a le droit de circuler librement ...".

Va-t-on assister à la création d'une nouvelle ONG afin de garantir ces droits, une ONG qui s'intitulerait "Travellers Watch org. "et qui aurait son mot à dire à la veille des grandes transhumances françaises (car - curieusement - les "colères" sont particulièrement vives en ces moments)  ?

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(1) La violence accompagnant le blocus des gares et aéroports est un "mauvais coup" pour les taxis. Ils se sont aliénés une partie de l'opinion publique qui connait maintenant l'offre alternative que représente Uber Vtc.

mercredi 24 juin 2015

Nucléaire : l'Iran tient-il ses engagements ?



Dernière ligne droite probable avant un accord. C'est cependant à juste titre que les 5 +1 s'interrogent sur la validité des engagements pris par l'Iran afin d'assurer qu'il n'y a pas de "dérapage" militaire du nucléaire . 

Ainsi en 1998 l'Iran - pour montrer sa bonne foi - a-t-il signé un document dénommé "protocole additionnel au TNP ". Ce faisant, Téhéran acceptait l'accès de l'A.I.E.A à ses différents sites avec un très bref préavis. Il s'agissait là d'un geste de bonne volonté et de transparence.

 On peut , en effet, croire en la bonne volonté de l'Iran mais à condition que les engagements pris et souscrits soient effectivement  respectés : Or le "protocole additionnel" signé il y a plusieurs années n'a toujours pas été ratifié par le Parlement iranien. Bien au contraire , on semble assister (depuis quelques jours) à un raidissement de Téhéran.

 A juste titre on se pose la question : veut-on cacher quelque chose...sur le site militaire de Parchin ou ailleurs ? Au moment où la désinformation tente de semer le doute et de faire échec aux négociations il est urgent que Téhéran choisisse son camp...vraiment.

jeudi 18 juin 2015

"Lettre" à un ami grec désemparé



                             

    Cher Demetrios,


Dans ton courrier reçu ce jour du bicentenaire de la bataille de Waterloo (est-ce par hasard?) tu me dis craindre une déroute pour ton pays : une sortie de l'euro et un retour à la drachme que tu qualifies (un peu grossièrement) de "monnaie de singe". 

Je n'ignore pas que M.Alexis Tsipras croit en son étoile ...et en son ministre de l'économie . Il ferait cependant mieux de relire Homère : Ulysse ne s'est pas laissé endormir par la nymphe Calypso

Tu me répondras que M.Varoufakis n'a rien d'une nymphe et tu as certainement  raison . Mais j'insiste à propos des leçons de l'Odyssée : Ulysse n'est pas resté éternellement prisonnier de Calypso ; il  est finalement retourné à Itaque . C'est ce que l'on peut souhaiter de mieux en ce jour où l'Eurogroupe tente de trouver une issue à cette situation qui te fait m'appeler au secours.

 Ainsi que tu le devines, je n'y puis rien : de nombreux augures (le ministre de l'économie allemand par exemple) intègrent déjà une sortie de la Grèce de l'euro. La directrice du F.M.I. s'interroge aussi. Bref la bataille en cours s'apparente à un possible Waterloo pour ton pays ...ou encore à un Trafalgar pour tes armateurs  .

 Il reste tout de même un espoir : L' Union européenne redoute davantage que la Grèce ne sombre dans un chaos qui voilerait pour longtemps la lumière que nous tend Prométhée .

 Ne soies donc pas pessimiste à l'extrême : Alexis Tsipras se dira qu'il vaut mieux rejoindre Itaque et que M.Varoufakis n'est qu'un mirage sorti de la lampe d' Aladin. 

Les sages réunis à Luxembourg ou à Bruxelles (près de Waterloo) se diront alors qu'une issue est politiquement nécessaire à condition que Calypso ne s'enfonce pas encore davantage dans la mer. 

   Crois, Cher Demetrios, en mes amicales pensées en te suggérant cependant de vérifier à Delphes que mon (relatif) optimisme tient bien encore la rampe.