mardi 20 mars 2018

Libye 2011 : toute honte bue ...



La garde à vue de l'ex-président Nicolas Sarkozy vient - par ricochet - remettre sur l'avant scène l'intervention franco-anglaise en Libye en 2011. On sait que Khadafi a été exécuté (ou plutôt lynché) en dehors de tout procès (1) alors que la résolution 1973 du Conseil de Sécurité ONU se limitait pour l'essentiel à créer une zone d'exclusion aérienne c'est-à-dire à prévoir un couloir exempt de bombardement afin de sécuriser les déplacements de la population (2).

La politique extérieure de la France a -t-elle été entachée par des considérations d'intérêt personnel ? Il est bien sûr trop tôt pour répondre et c'est aux magistrats , par delà les interrogations et affirmations de Mediapart , de faire la lumière dans une affaire (financement présumé d'une campagne électorale) où les zones d'ombre sont nombreuses. 

Il faut évidemment se garder de toute affirmation et la présomption d'innocence s'applique d'autant que les magistrats n'ont pas à juger d'une intervention en Libye mais d'une campagne électorale en France .

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(1) Saddam Hussein avait, lui, comparu devant un tribunal irakien (procédure 2004/2006)
(2) La résolution 1973 (17 mars 2011) du Conseil de Sécurité a été prise en application du principe "responsabilité de protéger" demandant au gouvernement libyen de protéger la population.

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